Une visite du somptueux Palácio da Bolsa, un spectacle à la Casa da Música ou tout simplement un verre de Porto en croisière sur le Douro. Ce ne sont pas les raisons qui manquent pour attirer les voyageurs vers la première destination de Transavia France. La jeune compagnie aérienne a lancé ses opérations le 12 mai depuis l’aéroport d’Orly Sud et assure depuis deux vols quotidiens vers la ville du nord du Portugal.
Filiale d’Air France et de transavia.com Pays-Bas, présidée par Lionel Guérin (photo), également créateur d’Airlinair et président de la FNAM, transavia.com semble être vouée à la réussite. Elle bénéficie du savoir-faire de son homonyme néerlandaise, qui a plus que fait ses preuves depuis quarante ans, et combine la vente de sièges par les tours-opérateurs et par Internet aux voyageurs individuels. Elle applique donc à la fois un modèle charter et un modèle low-cost, profitant de la faiblesse du premier secteur en France et attaquant de front le second. Un succès puisque le second vol du 15 mai au départ de Paris était déjà complet, au bout de trois jours d’activité.
Des destinations de loisirs
Cette réussite va bientôt pouvoir se répéter vers les autres destinations de la compagnie. Transavia.com va en effet réceptionner un deuxième Boeing 737-800 à la fin du mois de mai, qui sera mis en service le 1er juin avec deux fréquences quotidiennes vers Gérone (Barcelone) et une vers Djerba, en Tunisie. Deux autres appareils, également neufs, intègreront la flotte en juin et permettront de lancer des vols vers Monastir, le Maroc (Oujda et Agadir), la Crète (Héraklion) et la Sicile (Palerme et Catane).
Certains de ces vols seront saisonniers. Mais les B737 n’hiberneront pas pour autant car de nouvelles destinations apparaîtront dans le programme hiver, en Egypte notamment. Le but est clair : transavia.com vise principalement une clientèle de loisirs et a par conséquent choisi de se concentrer sur le bassin méditerranéen.
Des opérations rationalisées
Pour réduire les coûts, tout a été optimisé. La réservation passe principalement par Internet, ce qui élimine le billet papier. Elle a été rattachée au site Internet et aux outils déjà existants de la compagnie néerlandaise, filiale de KLM.
La flotte ne comprend quant à elle qu’un seul type d’appareils : le B737-800, comme Transavia Pays-Bas qui possède également des B737-700. Ceci diminue les coûts de formation des techniciens de maintenance et permet de mutualiser leur compétence. Tous les Boeing sont également équipés de Blended Winglets, ces ailettes situées au bout des ailes qui permettent d’améliorer les performances des monocouloirs en diminuant leur consommation de carburant, donc en les rendant plus écologiques. Enfin, ils seront exploités au maximum, entre onze et douze heures par jour, et rentreront chaque soir à Orly pour éviter le découché du personnel navigant.
Services payants à bord
« Voulez-vous acheter un peu de lecture ? » Que cette question ne surprenne personne, les hôtesses et stewards de transavia.com sont aussi des commerciaux. Fidèle au système low-cost, la compagnie a supprimé le service gratuit à bord. Ainsi, le personnel navigant passe trois fois entre les rangs durant le vol pour proposer tour à tour magazines, nourriture et divers objets (crèmes, bijoux, parfum, maquette de l’appareil…).
Mais transavia.com n’a pas pour autant négligé le confort du passager. Même si l’espacement entre les sièges est conforme au modèle économique et ne permet pas de laisser tomber un objet sans risquer le torticolis pour le récupérer, le confort est au rendez-vous : terminer sa nuit bercé par le ronronnement des réacteurs est loin d’être impossible. Et malgré l’heure matinale du premier vol, après avoir survolé Nantes, le Golfe de Gascogne et les Asturies en 1h40, le passager se trouve frais et dispos, prêt à entamer sa journée de visites ou de travail dans la capitale du Nord du Portugal.