Le conseil d’administration d’Alitalia a choisi le statu quo. Réuni le 8 avril, il a estimé qu’Alitalia avait suffisamment d’argent en réserve pour continuer à voler. A court terme… Juste le temps d’accepter sans discussion les conditions d’Air France KLM ?
Alitalia aurait encore 170 millions d’euros dans ses caisses. Elle n’a pas précisé combien de temps elle pouvait tenir avec mais certains analystes estiment qu’elle ne pourra pas passer le mois de juin sans soutien financier. Or l’Union Européenne a interdit au gouvernement italien d’injecter de nouveau des fonds dans la compagnie. Le salut passe donc par un rachat.
Le gouvernement a prévu de rencontrer les syndicats de la compagnie italienne le 10 avril. Il va tenter de les faire fléchir pour qu’ils acceptent les conditions posées par Air France KLM à la reprise d’Alitalia ou du moins qu’ils reprennent les négociations avec moins d’obstination. Le groupe franco-néerlandais a réaffirmé le 7 avril que son offre était la seule qui pouvait rapidement ramener la compagnie dans une croissance rentable et qu’elle était à prendre ou à laisser.
Mais rien ne devrait se passer avant la semaine prochaine. Ce week-end, les 13 et 14 avril, se tiennent en effet les élections législatives italiennes. L’avenir d’Alitalia restera donc un sujet de campagne jusque là, la reprise par Air France étant soutenue par le candidat de gauche Walter Veltroni et plus ou moins fortement critiquée par Silvio Berlusconi, selon l’effet sur les sondages.