Air Berlin a pris ses dispositions pour lutter contre les prix élevés du carburant. La compagnie allemande a révélé le 18 juin qu’elle allait réduire ses capacités de 10% à partir du programme hiver 2008-2009 et de 30% sur le seul secteur long-courrier. Dans ce domaine, Air Berlin semble se recentrer sur le cœur de métier de LTU : les destinations charters.
Tout d’abord, la compagnie a décidé d’ôter quatorze appareils de sa flotte, les plus anciens et gourmands de ses moyen-courriers. Elle n’exploitera donc plus que cent vingt appareils. De plus, elle va retirer ses trois A330-300 des vols long-courriers pour les mettre sur le secteur moyen-courrier au départ de Nuremberg. Un quatrième A330(-200) sera utilisé comme appareil de réserve en cas d’immobilisation.
Par conséquent, un certain nombre de destinations long-courriers vont être abandonnées. Pékin et Shanghai en premier lieu. Joachim Hunold, le Président de la compagnie, a expliqué qu’il y avait des problèmes concernant les droits de survol de la Russie. Si Air Berlin est obligée de réaliser un trajet plus long (en passant par le Kazakhstan), les vols n’auront plus aucune chance d’être rentables. La Chine a également durci sa politique de délivrance de visa avec les Jeux Olympiques. Air Berlin n’envisage donc de réintégrer les deux villes chinoises à son programme de vol été que si les conditions s’assouplissent.
La nouvelle stratégie mise en place par la compagnie sur le long-courrier s’apparente à celle d’une compagnie charter. Elle a en effet décidé d’abandonner sa liaison entre Düsseldorf et New York, ainsi que celles vers l’île Maurice et le Sri Lanka. Les fréquences vers Bangkok, Le Cap et Windhoek vont également diminuer. En revanche, les destinations saisonnières les plus demandées vont être renforcées : Miami, Cancun, la Jamaïque et les Maldives.
La compagnie allemande, dont l’appétit semblait insatiable qu’il y a encore quelques mois, a également annoncé qu’elle ferait des économies grâce à la fermeture de l’ancien siège de dba à Munich en octobre. L’administration de l’ancienne filiale de British Airways sera désormais basée à Berlin.