La bataille entre Northwest Airlines et ses employés continue. Les membres du personnel navigant commercial ont rejeté un accord préliminaire revoyant leur convention collective le 6 juin. Les résultats sont sans appel : 80% des 9.300 agents de cabine représentés par le syndicat PFAA (Professional Flight Attendants Association) se sont opposés à cet accord qui avait pourtant été conclu le 1er mars.
Selon la PFAA, le nouveau contrat devait permettre à Northwest Airlines d’économiser annuellement 195 millions de dollars grâce à des concessions sur leurs salaires et leurs avantages sociaux (retraites, congés, arrêts maladie…). Au prix de sacrifices trop importants pour les salariés. Le syndicat a donc déposé une requête auprès du juge du tribunal des faillites du district sud de New York pour qu’il empêche la compagnie américaine de modifier voire abroger la convention actuellement en vigueur.
Très déçue par cette rebuffade, Northwest en a également appelé au tribunal pour que celui-ci annule cette convention et lui permette d’en imposer une nouvelle. Actuellement sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, Northwest doit réaliser 1,4 milliard de dollars d’économies en coûts salariaux pour enrayer l’hémorragie de ses capitaux, affronter l’augmentation des prix du carburant et s’extirper au plus vite de ce régime. Or, selon la compagnie, la décision de la PFAA retarde la mise en place d’un programme durable de réduction des coûts salariaux et continue à occasionner 30 millions de dollars de pertes par mois.
Les PNC menacent à présent de faire grève. Northwest a donc demandé au juge une ordonnance pour la prévenir, mais surtout pour rassurer ses passagers.