Malgré l’instabilité qui règne au Liban, MEA est parvenue à limiter ses pertes. Mieux, elle a publié un résultat net positif pour l’exercice 2006. La compagnie libanaise a en effet dégagé 39 millions de dollars de bénéfices, comme l’a exposé son Président Mohammed Hout le 11 octobre.
Si cela témoigne d’une perte de 22,4 millions de dollars par rapport à 2005, l’exploit est de taille. Au Liban, l’année 2006 a été marquée par l’attaque de l’armée israélienne dirigée contre le Hezbollah. L’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth a été fermé un mois durant et ses pistes bombardées, alors qu’il attendait 1,5 millions de passagers pour l’été. MEA s’en est sorti financièrement en louant ses appareils.
Cette stratégie est toujours la solution de secours de Mohammed Hout. Confiant, celui-ci pense de nouveau dégager un bénéfice pour l’exercice 2007, même s’il n’a pas chiffré ses prévisions. Il compte donc poursuivre son plan d’expansion de flotte à seize Airbus, le premier devant arriver en 2008, suivi de six en 2009 et de trois en 2010. Selon lui, si la situation politique du Liban s’améliore, seize Airbus ne suffiront peut-être pas à sa croissance. Mais si ce n’est pas le cas, alors ils seront faciles à louer à d’autres compagnies.
MEA Middle East Airlines exploite aujourd’hui trois Airbus A330-200 et six A321, la plupart en leasing. Elle compte utiliser ses nouveaux appareils pour accroître ses fréquences sur les routes les plus importantes, comme Paris, Dubaï, Le Caire, Riyad, Jeddah et Francfort. Elle pourrait également lancer deux nouvelles liaisons vers la Russie et le Soudan.