Un meilleur taux d’occupation, des tarifs en hausse et British Airways redécolle. La compagnie britannique a publié ses résultats pour l’exercice 2005-2006 : le résultat opérationnel s’est amélioré de 26,8%, s’élève à 705 millions de livres (1,04 milliards d’euros) et la marge opérationnelle est l’une des meilleures d’Europe, atteignant 8,3%. Mais la grande nouvelle de ce 19 mai est que, pour la première fois depuis dix ans, le réseau court-courrier relève la tête et devient bénéficiaire, grâce à la baisse des tarifs sur ce segment.
Comme toutes ses concurrentes, British Airways a été confrontée à une forte hausse de ses dépenses énergétiques. Sa facture de carburant a augmenté de 44,7% par rapport à l’exercice 2004-2005, pour atteindre 1,6 milliard de livres (2,36 milliards d’euros) et ses coûts globaux ont crû de 8,2%. La compagnie prévoit donc de s’attaquer au problème des pensions, dont le déficit est s’élève à présent à 2,1 milliards de livres (3,1 milliards d’euros).
Cependant, l’augmentation des tarifs, réelle même sans tenir compte des surcharges carburant successives, et un meilleur coefficient d’occupation ont pu pallier ces pertes. Les appareils ont en effet été à 76,6% remplis, un progrès de 0,8 point. Le chiffre d’affaires global de la compagnie s’élève à 8,515 milliards de livres (12.54 milliards d’euros), une hausse de 9,6%.
Pour le prochain exercice, le Président de British Airways Martin Broughton ne prévoit pas de grand changement : la compagnie devrait donc poursuivre sur sa lancée. La facture de carburant devrait augmenter encore de 600 millions de livres (883.8 millions d’euros). Mais le marché étant stable et les coûts salariaux devant baisser, il prévoit la poursuite de la croissance des coefficients d’occupation ainsi que celle du chiffre d’affaires de 5 ou 6%.