Les préavis de grève s’enchaînent dans le transport aérien français. Après un appel à la grève du 5 au 8 août lancé par le SNPL au niveau national la semaine dernière, c’est le personnel navigant d’Air France qui a déposé un préavis le 18 juillet pour le week-end du 29 juillet au 1er août.
Les sept syndicats de PNC (CGT, CFDT, CFTC, Unac, SNPNC, Sud et Unsa) et deux syndicats de pilotes minoritaires d’Air France (Spaf et Alter) réclament notamment la réouverture des négociations sur l’organisation du temps de travail dans le cadre du projet d’ouverture des bases province. Le SNPL s’était en revanche prononcé en sa faveur.
Les syndicats d’hôtesses et stewards exigent également qu’Air France renonce à la réduction des équipages sur A319 – qui lui permettrait de ne plus affecter que trois PNC au lieu de quatre sur les vols – et sur certaines configurations de 777-200ER – en vigueur depuis mars et qui a fait passer la composition des équipages de treize à onze PNC. Enfin, ils demandent la réouverture des négociations sur le protocole de service à bord des long-courriers.
Le SNPL prévoit quant à lui une grève nationale des pilotes de ligne du 5 au 8 août pour demander l’application du projet de réforme de la caisse des retraites PN. Pierre-Henri Gourgeon s’est déclaré confiant puisqu’il ne suffit plus que l’Etat promulgue le décret d’application. Toutefois, quelle que soit l’issue de cette revendication, la situation peut dégénérer. Si le décret n’est pas promulgué, les pilotes français pourraient prévoir un nouvel arrêt de travail. S’il l’est, les PNC, qui sont opposés à ce projet, pourraient à leur tour entamer un mouvement de protestation.