La NASA va refaire la navette entre la Terre et l’ISS et le décollage est imminent. Après deux jours de discussions animées, l’agence spatiale américaine a fixé au 1er juillet le prochain lancement de la navette Discovery vers la station spatiale internationale. Elle décollera de Cap Canaveral en Floride à 15h48 heure locale (21h48, heure de Paris).
La mission STS-121 sera dirigée par le Commandant Steve Lindsey qui aura un équipage de six personnes sous ses ordres. Elle devrait durer douze jours durant lesquels les astronautes testeront de nouveaux matériels et de nouvelles techniques d’inspection et de réparation en orbite destinés à améliorer la sécurité de la navette.
Ils seront également chargés de s’occuper de la station spatiale internationale en la ravitaillant et en y effectuant des réparations. Mais leur principale mission est d’amener le spationaute allemand Thomas Reiter, de l’Agence Spatiale Européenne, sur l’ISS. Il en deviendra le troisième membre d’équipage.
Cette décision de lancer Discovery le 1er juillet s’est prise malgré les mises en garde de deux responsables de la NASA doutant encore de la sûreté du réservoir externe. Michael Griffin a reconnu que tous les problèmes de sécurité que le détachement de mousse ou de glace pouvait causer n’étaient pas résolus. Cependant, il considère que les risques ont été réduits à un niveau acceptable et qu’il n’y avait pas de raison pour reporter encore le lancement.
En février 2003, la navette Columbia s’était désintégrée en entrant dans l’atmosphère car un morceau de mousse isolante s’était détachée du réservoir au lancement et avait endommagé le bouclier thermique. Malgré les modifications apportées, l’histoire s’était répétée sur Discovery lors de la mission STS-114 en juillet 2005, avec des conséquences heureusement moins tragiques.
Depuis, le réservoir externe a été redessiné, pour STS-114 puis STS-121. Les recherches dans le but d’y apporter encore des améliorations continuent et devraient aboutir pour les prochains vols. Si jamais le problème se reproduit le 1er juillet, deux échappatoires existent : les réparations en orbite ou le refuge dans l’ISS en attendant une mission de secours.