André Dosé fait le ménage chez Gulf Air. Devenu Président exécutif de la compagnie arabe le 1er avril, l’ancien responsable de Swiss a immédiatement pris en main sa restructuration. Après avoir annoncé un allègement de l’équipe de direction, il s’est attaqué le 17 avril au cœur du problème : l’inefficacité du réseau de la compagnie. Gulf Air va donc voir sa flotte et le nombre de ses destinations diminuer.
Le programme « Get Well » sera mis en place dès le mois de juillet et la compagnie attend ses premiers effets pour 2009. Six liaisons long-courriers vont être supprimées, celles en direction de Dublin, Johannesburg, Hong-Kong, Jakarta, Singapour et Sydney. En ce qui concerne l’Australie, Gulf Air préfère dans un premier temps se retirer de la desserte plutôt que de lutter contre Emirates et Etihad.
La flotte va également être réduite et optimisée. Elle va passer de 34 à 28 appareils et sera uniquement composée d’Airbus. Les neuf Boeing B767-300ER vont donc être retirés. Six d’entre eux étaient exploités par la filiale Gulf Traveller, qui réalisait des vols uniquement en classe économique. Créée en 2003 par James Hogan dans le cadre du précédent plan de restructuration de la compagnie, elle va disparaître avec ses appareils.
Il va également y avoir des changements du côté de la flotte Airbus. Quatre A321 vont rejoindre les dix A320 que Gulf Air exploite déjà et lui permettront de mieux desservir la région du Golfe persique. La compagnie va d’autre part acquérir cinq A330-200 en leasing qui remplaceront à la fois les anciens Boeing et une partie de ses neuf A340.
Ce plan biennal de 825 millions de dollars doit permettre à la compagnie d’améliorer ses opérations. Son Président d’honneur, Mahmoud Al Kooheji, a reconnu que cette année, ses pertes et ses coûts allaient atteindre 675 millions de dollars. Le déficit ne sera pas comblé par le chiffre d’affaires et les pertes moyennes s’élèvent à un million de dollars par jour. Le royaume de Bahreïn, co-détenteur de Gulf Air avec le sultanat d’Oman, va également investir de nouveaux dinars dans la compagnie pour la soutenir, ce qui porterait sa participation à 80%. Il souhaite à terme en détenir la totalité.