Le syndicat des mécaniciens n’a pas accepté le plan final de Northwest Airlines (NWA) pour éviter la faillite. A la suite de la rupture des négociations avec la compagnie américaine de , l’AMFA (Aircraft Mechanics Fraternal Association) a lancé un appel à la grève le 20 août.
Northwest Airlines a en effet l’intention de réduire les effectifs de moitié, de remplacer 4.500 mécaniciens par des intérimaires ou des salariés possédant moins d’expérience et de réduire du quart le salaire des employés restants. Les mécaniciens ne sont pas les seuls concernés, d’autres employés seront aussi touchés par cette réduction des effectifs et des salaires, notamment les agents d’entretien. Le Président Doug Steenland a envisagé de recourir au RAL (Railway Labor Act), loi qui permet à une compagnie de transport d’imposer son plan final si aucun accord n’est trouvé avec les syndicats.
Cependant, selon la compagnie, la grève ne devrait pas affecter les vols : elle est anticipée depuis 18 mois. Northwest a eu recours à 1.500 mécaniciens et employés pour assurer le travail des 4.500 grévistes et 98% des vols devraient être assurés selon un communiqué. Malgré tout, deux appareils de la compagnie ont connu des incidents samedi à Détroit. Lors de son atterrissage, quatre pneus d’un Boeing 757 ont explosé, probablement à cause d’un problème du système de freinage anti-dérapage, empêchant l’avion de mener les passagers jusqu’à la porte de débarquement. De plus, un DC-9 a dû faire demi-tour quelques minutes après son décollage en raison de la présence de fumée dans le cockpit. Les techniciens estiment qu’il s’agit d’un problème de conditionnement d’air. Si ces deux incidents sont mineurs, ils contribuent à pointer du doigt les ennuis de Northwest. Et le début de semaine ne va rien arranger : l’augmentation du trafic va rendre de plus en plus difficile la tâche de la compagnie pour assurer les vols.