Le cours du carburant continue de mettre en danger les compagnies aériennes, et particulièrement aux Etats-Unis. A peine sorties de leur régime de faillite, Delta Air Lines et United Airlines ont été contraintes de durcir leur restructuration le 18 mars. Toutes deux vont réduire leur flotte.
Les mesures prises par Delta sont les plus importantes. Ed Bastian, son CEO, a décidé de retirer jusqu’à quarante-cinq appareils, vingt sur les routes domestiques principales et vingt-cinq appareils régionaux. Elle souhaite réduire ainsi de 10% sa capacité sur le marché américain d’ici le mois d’août, le double de ce qu’elle avait prévu. Les appareils seront revendus à leur société de leasing. En revanche, les plans sur le long-courrier ne sont pas modifiés et la capacité sur ce marché doit toujours augmenter de 15%.
Delta Air Lines a également l’intention de réduire ses coûts de personnel. Elle a envoyé à 30 000 de ses salariés un plan de licenciement et des propositions de retraite anticipée. Son but est qu’au moins 2 000 d’entre eux acceptent. Les pilotes et les effectifs de Comair ne sont pas concernés.
Quant à United Airlines, elle souhaite également se séparer d’une partie de ses appareils les moins performants, une vingtaine d’ici la fin de l’année. Mais elle et Delta ne sont pas les seules : JetBlue va revendre quatre A320 de plus que prévu, soit dix sur l’année. Ces décisions sont la conséquence directe de l’augmentation des prix du carburant : ils ont bondi de 85% l’année dernière.