Il s’appelle Aristide Police et était avocat. Le nouveau Président d’Alitalia, le quatrième en quatre ans, a été nommé le 3 avril. Le Conseil d’Administration de la compagnie italienne s’était en effet réuni après la rupture des négociations de reprise avec Air France KLM et la démission de Maurizio Prato. Le gouvernement italien va tenter de son côté de recoller les morceaux avec le groupe franco-néerlandais d’ici le 8 avril.
En dégoûtant Air France KLM, les syndicats italiens ont dit adieu à Alitalia. Et à leur Président. Maurizio Prato s’est en effet retiré de ses fonctions en estimant qu’Alitalia était maudite et qu’il lui fallait un exorciste. Après avoir nommé Aristide Police à sa tête, le Conseil d’Administration a décidé de laisser voler la compagnie jusqu’au 8 avril. D’ici là, il va évaluer si les conditions pour poursuivre les opérations sont réunies. Si elles ne le sont pas, c’est la faillite.
En attendant, le gouvernement va vérifier s’il reste un espoir qu’Air France KLM accepte de revenir à la table des négociations. Le groupe européen est le seul espoir d’Alitalia. Si le processus de privatisation devait reprendre du début, la compagnie italienne n’aurait pas assez de fonds pour maintenir ses opérations le temps nécessaire à la conclusion d’un accord. Encore faut-il que des acheteurs soient intéressés par cette entreprise qui perd plus d’un million d’euros par jour… Le gouvernement ne peut pas non plus soutenir financièrement la compagnie, en raison des lois de l’Union Européenne.
Si aucune solution n’est trouvée, Alitalia sera placée sous administration extraordinaire, comme l’a annoncé le ministre italien de l’Economie le 2 avril. Silvio Berlusconi, qui a fait d’Alitalia son thème de campagne, a promis qu’il trouverait une solution italienne et demande aux industriels italiens de se mobiliser pour racheter la compagnie. Il Cavaliere s’était montré « très critique » sur la reprise d’Alitalia par Air France KLM.