Compagnies et passagers assurent les bases d’Aéroports de Paris avant son entrée en bourse. La société aéroportuaire a publié ses résultats annuels pour 2005 le 30 mars. Témoin du dynamisme d’Aéroports de Paris, le bénéfice net a connu une augmentation de près de 25% et s’élève à 179,9 millions d’euros.
Dans ses résultats, Aéroports de Paris a confirmé les chiffres communiqués au mois de février concernant le trafic de passagers. Celui-ci a connu une augmentation de 4,4% : les aéroports de Roissy, Orly et le Bourget ont accueillis 78,7 millions de personnes. Cette hausse est essentiellement due au trafic international, particulièrement vers l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient (+11%), le trafic européen n’augmentant que de 4,2% et celui de la métropole restant stable.
Malgré cette hausse du trafic, les mouvements d’appareils sont restés aussi nombreux qu’en 2004 : Aéroports de Paris en a dénombré quelques 736.600. Cette stagnation est due à l’adoption d’appareils de plus grande capacité et à l’augmentation du coefficient de remplissage.
La société a également investi davantage cette année, pour un montant de 578,9 millions d’euros (+4,9%). Parmi les projets ayant bénéficié de ces investissements, on compte le Satellite 3 et le CDG Val, destinés à développer les capacités de l’aéroport de Roissy et à y faciliter les déplacements, ainsi que les travaux de réhabilitation du terminal 1 de l’aéroport CDG et ceux du Hall 2 d’Orly Ouest, dont l’ouverture est fixée au 3 avril.
Pour poursuivre sa modernisation et son développement, Aéroport de Paris a signé un contrat de régulation économique avec l’Etat le 6 février. Cet accord, fortement décrié par Air France et l’IATA (International Air Transport Association), autorise la société à augmenter les redevances demandées aux compagnies aériennes de 3,25%, en plus de la hausse de l’inflation, par an, sur cinq ans. Pour 2006, la facture sera 5% plus chère. Aéroport de Paris a de quoi voir venir.