C’est aussi l’un des dossiers qui va occuper Ben Smith dans les prochains mois, un dossier éminemment lié au destin du groupe franco-néerlandais sur le court et moyen-courrier. Le nouveau directeur général d’Air France-KLM va en effet devoir se prononcer sur le remplacement des flottes continentales des différentes compagnies du groupe, un processus lancé par son prédécesseur Jean-Marc Janaillac au début de l’année et qui concerne évidemment les quatre grands avionneurs mondiaux, à savoir Airbus, Boeing, Bombardier et Embraer.
Il s’agit grosso modo de remplacer progressivement les flottes de monocouloirs d’Air France (famille A320), de KLM (737NG), de Transavia Holland et Transavia France (737NG) et de HOP! (CRJ et E-Jets) d’ici 2025. Un minimum de 150 appareils est donc concerné, et plus du double si l’on prend également en compte les appareils les plus récents. Mais ce processus pourrait aussi être un moyen d’affirmer une réelle ambition pour lutter contre les compagnies low-cost du continent qui ne cessent de prendre des parts de marché.
Évidemment, les rapprochements Airbus-Bombardier et Boeing-Embraer sont passés par là depuis et il est encore difficile de savoir si cela pourra aussi avoir un impact dans les choix du groupe franco-néerlandais.
Mais on peut déjà affirmer que Ben Smith sera particulièrement attentif aux offres qui lui seront proposées, ayant déjà lui-même directement participé à ce même exercice en 2014 et en 2016 dans le cadre du renouvellement de la flotte continentale d’Air Canada.
Autre quasi-certitude, et non des moindres, la famille PW1000G de réacteurs à réducteur (GTF) de Pratt & Whitney va logiquement venir intégrer un jour, d’une manière ou d’une autre, une partie de la future flotte d’Air France-KLM. Après une très longue absence, le retour du motoriste américain dans les compagnies aériennes du groupe sera peut-être aussi l’occasion d’apporter de nouvelles compétences à AFI KLM E&M sur un marché promis à un fort développement.