Boeing continue de remonter la pente mais trébuche sur le 777X. L’avionneur a publié son bilan pour le troisième trimestre le 29 octobre, qui montre des améliorations dans tous les domaines, portées par une augmentation des livraisons et des volumes de services. Cependant, le nouveau retard annoncé dans le programme 777X, qui reporte la livraison du premier appareil à 2027, contraint Boeing à inscrire une charge de 4,9 milliards de dollars sur ses comptes.
Autrement, les nouvelles de l’avionneur ne sont pas si mauvaises. Le chiffre d’affaires a atteint 23,27 milliards de dollars au troisième trimestre, en hausse de 30 % par rapport à l’année dernière. Un rythme de croissance qui a marqué le reste de l’année puisque la hausse moyenne est de 28 % sur les neuf premiers mois, résultant en un chiffre d’affaires de 65,5 milliards de dollars.
Les résultats opérationnel et net restent négatifs mais en nette amélioration, passant d’une perte opérationnelle de 5,76 milliards de dollars à 4,78 milliards de dollars et d’une perte nette de 6,17 milliards de dollars à 5,34 milliards de dollars sur la période. Boeing souligne que son flux de trésorerie disponible est de nouveau positif.
Toutes les divisions ont contribué à l’amélioration des résultats. La division Commercial Airplanes notamment a enregistré une croissance de 49 % de son chiffre d’affaires (66 % sur neuf mois), grâce à la hausse des livraisons. Boeing confirme que sa production sur le programme 737 MAX est stabilisée à un rythme de 38 appareils par mois et qu’un accord a été conclu avec la FAA pour initier une augmentation des cadences pour atteindre 42 appareils par mois. En parallèle, les cadences pour le programme 787 sont stables à sept appareils mensuels mais une augmentation des capacités de l’usine de Charleston est en cours. Seul le programme 777X apporte donc une ombre au tableau.
La division Défense a elle aussi vu son chiffre d’affaires augmenter, de 25 %, et voit son résultat opérationnel redevenir positif. Enfin, les Services restent eux aussi en croissance (de 10 %) grâce à une augmentation des volumes.