Après des mois de procédure, la sentence est tombée hier, mercredi 6 février : l’École de pilotage Amaury de la Grange (EPAG) de Merville ferme définitivement ses portes. Le tribunal de grande instance de Dunkerque a placé le centre de formation en liquidation judiciaire immédiate, malgré l’offre de reprise de la société Alsim, jugée insuffisante. Les salariés du centre de formation de pilotes et mécaniciens aéronautiques, qui ont cru à un sauvetage jusqu’au dernier moment, vont perdre leur travail.
À la suite de l’annonce du jugement, Alsim a fait appel de la décision du tribunal. « C’est une décision que nous avons du mal à comprendre, d’autant que le groupe Alsim bénéficie de l’appui inconditionnel de la Région, de la communauté de communes Flandre Lys et de la mairie de Merville pour son offre de reprise », a indiqué dans un communiqué l’avocat de la société, maitre Cyrille Lépine.
Air France, qui ne forme plus de cadets, ne traite pas avec l’EPAG depuis environ deux ans. Pour survivre, l’école formait notamment des cadets chinois pour le compte de la compagnie China Eastern.
L’EPAG, créé par l’Institut aéronautique Amaury de la Grange (IAAG) avec le soutien d’Air France, d’Air Inter et d’UTA, est aujourd’hui une société anonyme détenue par l’IAAG.
Aujourd’hui dans l’après-midi, Frédéric Cuvillier, ministre délégué auprès de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, a déploré, dans un communiqué, « cette issue ». Il a également salué « la détermination des salariés à faire vivre leur outil de travail ainsi que l’engagement des collectivités locales, alors que depuis de nombreux mois l’école rencontrait des problèmes de gouvernance et s’enfonçait dans les difficultés financières ». Le ministre a appelé à la mobilisation et s’est dit « déterminé à œuvrer pour que les emplois soient sauvés. »