Le programme 787 cumule à présent quinze mois de retard. Comme prévu, Boeing a annoncé le 9 avril que le calendrier du Dreamliner allait encore glisser de six mois. Le premier vol du B787-8 est à présent fixé au quatrième trimestre 2008, plutôt qu’à la fin du mois de juin comme prévu en janvier, et les premières livraisons doivent intervenir au troisième trimestre 2009, au lieu du premier trimestre.
Scott Carson, directeur de la division Aviation Commerciale, a indiqué que ce nouveau calendrier incluait une marge de manœuvre destinée à pallier d’éventuels problèmes qui ne pourraient se révéler que lors de la mise en route et la campagne de certification. Il est donc plus prudent, moins ambitieux que tous ceux que le constructeur américain a présenté jusqu’à présent.
Pat Shanahan, directeur en charge du programme 787, a quant à lui précisé les autres dates-clefs. D’ici la fin du mois de juin, des appareils dédiés aux essais statiques et de fatigue seront déplacés vers leur site de tests, tandis que l’assemblage final des appareils 3 et 4 va commencer. La mise sous tension doit également avoir lieu. Enfin, l’installation de la première cabine sur l’appareil 3 devrait commencer cet été.
Les autres versions du Dreamliner sont également retardées : la version longue -9 sera livrée à partir du début de l’année 2012. La version à faible rayon d’action, le B787-3, est elle aussi repoussée, à une date non communiquée mais après la sortie du B787-9.
Boeing inverse donc le calendrier des deux futures variantes mais n’abandonne pas le B787-3, contrairement à ce que disait la rumeur au moment où le constructeur avait temporairement suspendu le travail sur cet appareil destiné principalement au marché japonais et transféré ses ouvriers sur le 787-8. Cette version n’a été commandée ferme qu’à quarante-trois exemplaires par Japan Airlines et All Nippon Airways.
Les retards répétés (il s’agit aujourd’hui du troisième) sont dus à une pénurie de composants, notamment de fixations, qui a mené Boeing à accomplir lui-même une partie du travail dévolu à ses partenaires industriels. Certaines révisions qui n’avaient pas été anticipées ont également dû être réalisées. Le constructeur a ainsi été amené à revoir la conception de certaines pièces, comme le logement du train d’atterrissage principal.
Pour plus d’informations :
Le communiqué officiel de Boeing diffusé sur aerocontact.com