A l’occasion de la publication de son bilan sur les neuf premiers mois de l’année, Airbus a annoncé que l’augmentation des cadences de production du programme A220 se ferait moins rapidement que prévu. Ainsi, il vise désormais un rythme de production de douze appareils par mois en 2026, au lieu des quatorze prévus initialement.
Guillaume Faury, le PDG d’Airbus, évoque « l’équilibre actuel entre l’offre et la demande » et les difficultés de la chaîne d’approvisionnement, notamment au niveau des moteurs, pour expliquer ce ralentissement. Il précise toutefois que le programme s’astreint toujours à un ramp-up rapide en visant le niveau de douze appareils par mois. Il sera simplement « plus équilibré » au vu des différentes contraintes auxquelles Airbus doit faire face.
En effet, en plus des problèmes de production et de disponibilité des moteurs et des pièces moteurs, Airbus devrait finaliser l’acquisition d’une partie des activités de Spirit Aerosystems (celles liées à ses programmes) au quatrième trimestre. Le ralentissement lui donnera plus de temps pour intégrer ces lots de production, notamment les ailes de l’appareil, et les améliorations sur les PW1500G de Pratt & Whitney.
Guillaume Faury souligne que l’intégration des activités de Spirit Aerosystems donnera davantage de travail à Airbus pour atteindre le point d’équilibre du programme. Sans cela, celui-ci aurait pu être atteint lorsque la production aurait atteint les quatorze A220 par mois.
Les augmentations de cadences sur les autres programmes n’ont pas changé. Airbus vise donc toujours les 75 appareils de la famille A320neo par mois en 2027, les douze A350 par mois en 2028 et les cinq A330neo par mois en 2029.
Pour cette année, Airbus vise la livraison d’environ 820 appareils. A neuf mois, l’avionneur en a livré 507 et Guillaume Faury reconnaît que les usines de production vont de nouveau être très sollicitées à la fin de l’année. Il affiche sa confiance pour l’atteinte de cet objectif, constatant des améliorations dans la chaîne d’approvisionnement, notamment au niveau des livraisons de cabines et de moteurs, les deux gros points d’achoppement jusqu’à présent. S’il admet que tous les équipements n’ont pas encore été reçus pour équiper tous les appareils qui doivent être livrés d’ici la fin de l’année, il estime que ses fournisseurs semblent capables de suivre le rythme. Il déclare également que le nombre de « planeurs » a été réduit à 32 appareils au 30 septembre.
Autrement, les résultats financiers pour les neuf premiers mois de 2025 font état d’un chiffre d’affaires de 47,4 milliards d’euros en hausse de 6,5 % et d’un EBIT ajusté de 4,1 milliards d’euros, en hausse de 46,4 %.