Les Mirage F1 de l’escadron de reconnaissance 2/33 « Savoie » ont assurément encore de belles heures de vol devant eux avant de se poser définitivement à l’été 2014. L’année 2013 a été riche en activité, comme le confirme le capitaine Manuel : « On gère très très bien la fin de vie des F1, dans le sens où on a dû être l’escadron le plus « dehors » ces deux dernières années. On a un avion qui est effectivement sur la fin de vie, qui est certes vieux, mais dès qu’il y a besoin de « boucher les trous » quelque part, c’est nous qu’on déploie ». Dispositif Epervier au Tchad, opération Serval au Mali, campagne de tir air-air à Solenzara, Recce Meet à Mont-de-Marsan, exercice Frisian Flag aux Pays-Bas, mission Baltic Air Policing, exercice franco-russe, PO à Lorient, autant de déploiement qui attestent de la bonne santé du Mirage F1.
A sept mois du retrait du service actif, les Mirage F1 ont encore de quoi s’occuper. Une campagne de tir air-sol est prévue à Cazaux en novembre, une seconde en avril, ainsi qu’un dernier exercice Recce Meet, qui pourrait bien prendre une dimension internationale avec la participation de nations étrangères. « On n’a encore que des réponses officieuses, mais les Grecs et les Allemands seraient intéressés pour y participer » confie le lieutenant-colonel Canto, commandant en second du 2/33.
La formation de pilotes étrangers occupe aussi l’escadron, qui accueille des pilotes libyens et marocains pour les aguerrir aux spécificités du Mirage F1.
Puis il sera sans doute temps de commencer à préparer la cérémonie officielle de dissolution de l’escadron, qui devrait se tenir le dernier weekend de juin. Et surtout de préparer le « baroud d’honneur », une surprise de taille pour le défilé du 14 juillet. Rien n’est encore officiel, mais il se murmure que les Mirage F1 pourraient bien devenir les invités de marque du défilé, en effectuant un passage juste après l’ouverture de la Patrouille de France. Il serait question de trois F1 parés de livrées spéciales, marron/sable, bleu traditionnel et aluminium. Mais tout cela reste encore dans le domaine du conditionnel, tout comme un éventuel don au Musée de l’air et de l’espace du Bourget.
