Une fois de plus… Les chasseurs F-35 de Lockheed Martin sont tous interdits de vol jusqu’à nouvel ordre. L’ensemble de la flotte (dont deux exemplaires britanniques actuellement en phase de tests) a été cloué au sol le 22 février dernier, suite à la découverte lors d’une inspection de routine d’une fissure dans le moteur du F-35A AF-2, stationné à la BA d’Edwards, en Californie. Par « mesure de précaution », il a été décidé de ne pas faire voler les F-35A/B/C jusqu’à ce que la cause exacte soit déterminée.
Le moteur en cause, un F135 de Pratt&Whitney, a été acheminé vers une usine du motoriste dans le Connecticut pour y être examiné.
Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Melbourne en Australie, le directeur du programme F-35, le lieutenant général Christopher Bogdan, a tenté de se montrer optimiste, assurant que ce contretemps n’affecterait pas les livraisons et les diverses étapes d’avancement de l’avion. Il a déclaré qu’il était « normal » de rencontrer ce type de problème lors du développement d’un avion. Le mystère pourrait être élucidé d’ici la fin de la semaine, les avions pourraient reprendre leurs vols d’ici une à deux semaines.
Les F-35B se retrouvent donc de nouveau au sol, après avoir été autorisés à voler de nouveau le 14 février dernier. Ils avaient été interdits de vol à la mi-janvier, suite à une panne survenue dans le système de propulsion de l’un d’eux.
C’est une nouvelle déconvenue pour l’un des programmes d’avion de chasse le plus cher au monde, qui ne manquera pas de faire grincer des dents les pays partenaires du programme. Au vu des derniers rebondissements – au Canada notamment, qui pourrait passer un nouvel appel d’offre prochainement – il y a fort à parier que cette nouvelle annonce négative relancera une fois de plus les polémiques concernant l’avion de chasse.
C’est notamment déjà le cas en Australie, qui prévoit de doubler sa flotte de F/A-18 Super Hornet, afin d’assurer la continuité opérationnelle de sa flotte aérienne, en cas de nouveau retard du programme Joint Strike Fighter. De plus, la commande officielle du gouvernement pour une première tranche de 12 appareils devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année 2013, avec une potentielle réduction du nombre total d’avions.