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Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Comment la France a financé les porte-avions britanniques

Comment la France a financé les porte-avions britanniques

Helen Chachaty Helen Chachaty
11 février 2014
dans Défense & Espace

La coopération franco-britannique coûte cher à la France. Dix jours à peine après le sommet qui a réuni François Hollande et David Cameron à Brize Norton, la Cour des Comptes a publié son rapport public annuel 2014 et l’un des chapitres a de quoi relancer le débat : intitulé « la coopération franco-britannique en matière de porte-avions : une perte nette pour les finances publiques françaises », le document présente une facture de 214 millions d’euros (constants 2013) réglée à la Grande-Bretagne sans aucun bénéfice associé.

Cette « dépense assumée en pure perte par la France » concerne l’étude conjointe menée sur le programme de second porte-avions. En effet, des discussions ont été menées depuis 2002 entre la France et la Grande-Bretagne concernant la possibilité d’une coopération bilatérale, la France ayant à l’époque le projet de construire un second porte-avions et la Grande-Bretagne souhaitant elle en construire deux. Il s’agissait de « s’entendre sur une partie commune du design pouvant être utilisé par les deux parties pour concevoir construire et soutenir un porte-avions français et deux CVF (Carrier Vessel Future) britanniques ». L’intention était louable, de réduire les coûts et de bénéficier d’études communes, voire d’une réalisation conjointe.

Ces discussions ont amené à la signature d’un mémorandum d’entente en mars 2006, qui permettait à la France d’accéder aux études menées par la Grande-Bretagne afin d’évaluer le champ des adaptations à apporter pour la construction du porte-avions français. La France avait ainsi accès aux données techniques de la Grande-Bretagne, qui bénéficiait en échange de l’expertise de la France dans le domaine. En clair, la France allait effectuer un « achat sur étagère » des études britanniques afin de gagner deux ans sur l’ensemble du programme.

Or, là où le bas blesse selon la Cour des Comptes, c’est qu’une analyse du contexte et de la position britannique laissait clairement apparaître que le projet commun était quasiment voué à l’échec dès le départ et que le porte-avions britannique ne répondrait de toute manière pas aux besoins français. « Dans la période qui a précédé la signature du mémorandum d’entente, une analyse de l’organisation industrielle ainsi que des choix affichés par le gouvernement britannique s’agissant des orientations techniques de la politique d’achats et de l’organisation industrielle, aurait dû permettre de bien mesurer l’impasse dans laquelle la France s’engageait vis-à-vis de son partenaire britannique. »

Si la France a ainsi effectué un versement total de 214 millions d’euros (constants 2013) en 2006 et 2007 au titre de la coopération franco-britannique dans ce domaine, dont 112 millions en tant que « ticket d’entrée », elle l’a fait « en pure perte », ayant finalement renoncé à l’idée de construire un sistership au Charles de Gaulle. Sur les 287,5 millions d’euros dépensés par la France au titre du programme de PA2, pas moins de 73% l’ont été au profit de la Grande-Bretagne.

La Cour des Comptes parle d’un projet voué à l’échec quasiment dès sa conception, en raison de plusieurs facteurs. Tout d’abord, un calendrier décalé, car la France prévoyait une mise en service opérationnel en 2015, alors que la Grande-Bretagne prévoyait elle une mise en service opérationnel entre 2018 et 2020.

Deux autres facteurs sont toutefois plus importants : la politique d’achat et la logique industrielle de la Grande-Bretagne ainsi que les divergences en termes d’installations aéronautiques. Concernant le premier point, il apparaissait alors clairement que les Britanniques étaient centrés sur la constitution d’un chantier à caractère national, qui impliquait différents industriels, BAE Systems en tête. Une logique qui ne laissait pas à la France la possibilité de s’impliquer dans un partage de la construction industrielle, ni de profiter des installations. « Cette option de partage était pourtant la seule qui aurait permis de tirer profit de la coopération industrielle », selon la Cour des Comptes.

Enfin, dernier obstacle, et non des moindres, le partenariat anglo-américain sur le programme F-35 Joint Strike Fighter et la décision britannique de s’équiper de la version à décollage et atterrissage vertical (F-35B STOVL), qui ne répond pas aux caractéristiques du porte-avions français, équipé lui de catapultes et de brins d’arrêt.

La conclusion de la Cour des Comptes est sans appel : le « bilan coût-avantage [est] clairement négatif pour la France ». Le rapport reconnaît certes la nécessité d’une coopération, surtout en période de budgets réduits, mais sous certaines conditions, et notamment celle d’un « juste partage industriel ». Concernant ce programme et plus particulièrement le « ticket d’entrée » de 112 millions d’euros (constants) versés à la Grande-Bretagne, la Cour des Comptes parle d’une « pure contribution française au financement des porte-avions britanniques dans la phase de définition du programme ».

Si le ministère de l’Économie souscrit « globalement » aux conclusions de la Cour des Comptes, le ministère de la Défense justifie lui sa position à l’époque, eu égard aux objectifs fixés par la LPM 2003-2008.

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