Le cockpit de l’A400M ressemble beaucoup à celui de l’A380, famille Airbus oblige. Un nouvel exemple de technologie duale, un concept en vogue actuellement, en raison de la baisse des budgets militaires qui obligent l’industrie à rentabiliser les investissements et à optimiser leur savoir-faire en matière de technologie militaire et civile.
La technologie utilisée pour le cockpit de l’A400M est la même que celle de l’A380, à quelques différences près. En effet, l’avion d’Airbus Military possède notamment deux VTH (visualisation tête haute) certifiés « instruments primaires de pilotage », ce qui permettra de ne pas mettre d’horizon artificiel. Avantages : la perspective d’avoir un écran pour tout ce qui est tactique, menaces, préparation de missions etc. « C’est un apport fondamental par rapport à un avion civil » précise un pilote d’essai.
Autre particularité, le nombre plus élevé de formats – jusqu’à 14 – en raison de la plus grande variété de missions qui incombent à l’A400M : ravitaillement en vol, air drop, basse altitude, atterrissage sur des terrains sommaires…
La radio, quant à elle, est très proche de la VTH, afin de permettre aux pilotes de regarder « le plus possible dehors ».
Les commandes de vol électriques permettent elles d’aller au maximum des capacités de l’avion, sans jamais les dépasser. « L’ordinateur ne laissera jamais dépasser ce qu’il est physiquement possible d’encaisser, on peut donc aller directement aux limites de l’avion, sans mettre en danger l’appareil et l’équipage », assure le capitaine Alexandre Jaubertie de l’armée de l’air, qui a achevé récemment sa formation sur A400M.
Le futur avion de transport de l’armée de l’air offre « un très grand plaisir de pilotage », selon un des pilotes d’essai, qui a joute que « les gens de l’armée de l’air vont se régaler ».