Air Austral commence à reprendre de l’altitude. La compagnie réunionnaise a publié ses résultats pour l’exercice 2024-2025, clos le 31 mars 2025, et se réjouit d’avoir atteint le premier objectif de sa « stratégie de croissance rentable » : elle a en effet publié un résultat d’exploitation de nouveau positif, de 2 millions d’euros (contre une perte d’exploitation de 40 millions d’euros en 2023-2024).
Le chiffre d’affaires a pu s’améliorer de 2 %, à 447 millions d’euros, malgré une baisse des capacités de 4 %, liée principalement à l’immobilisation d’appareils (notamment ses Airbus A220, touchés par les problèmes du GTF de Pratt & Whitney) et aux conditions météorologiques défavorables. En revanche, le résultat net reste négatif, de 11 millions d’euros, même s’il témoigne d’une forte amélioration par rapport à l’exercice précédent (où il avoisinait les 80 millions d’euros). Air Austral souligne que l’environnement économique et opérationnel incertain et les effets du repositionnement de la flotte ont eu un impact sur ce résultat.
Désormais, la compagnie va s’attacher à atteindre le deuxième objectif du plan fixé par son président du directoire, Hugues Marchessaux, à savoir devenir nettement profitable sur l’exercice 2025-2026. Pour cela, elle vise une amélioration de 4 % de son chiffre d’affaires, un doublement de son résultat d’exploitation et un résultat net à l’équilibre. Maîtrise des coûts et développement important des recettes seront ses outils pour y parvenir.
« Les efforts conjoints de l’ensemble des équipes d’Air Austral, notamment au travers de l’accord de performance collectif et du déploiement du plan de retournement, ont permis de maîtriser nos charges, de préserver la trésorerie opérationnelle, et d’inscrire la compagnie dans une dynamique de redressement progressive. Cette trajectoire a pu être soutenue grâce à l’appui renouvelé des actionnaires et au bénéfice du moratoire temporaire sur la dette de la compagnie. Ce résultat d’exploitation positif est porteur d’espoir et conforte les orientations stratégiques engagées. Il nous permet d’envisager, avec détermination, le retour à une profitabilité durable dès le prochain exercice », affirme Hugues Marchessaux.