L’IATA est revenue sur ses prévisions de croissance. L’association a indiqué le 23 septembre que ses compagnies membres allaient enregistrer un bénéfice net de 11,7 milliards de dollars en 2013, en baisse d’un milliard de dollars par rapport à sa précédente estimation du mois de juin. Le chiffre d’affaires sur l’année devrait atteindre 708 milliards de dollars.
Cette révision à la baisse est notamment due à la crise syrienne, qui a entraîné une augmentation des prix du kérosène. Par ailleurs, la croissance de certains marchés émergents – l’Inde, le Brésil voire la Chine – a ralenti et le sursaut du cargo ne s’est pas confirmé. A ce sujet, l’association explique que la croissance devrait se limiter à 0,9% au lieu du 1,5% initialement prévu, la capacité des compagnies à adapter leurs capacités à la demande étant limitée par la croissance des capacités dans les soutes des avions passagers.
Toutefois, l’IATA s’est montrée relativement optimiste. Ces prévisions font toujours état de bénéfices bien supérieurs à ceux de 2012 (7,4 milliards de dollars), la fin de l’année devrait être meilleure que ces derniers mois et la tendance devrait se poursuivre en 2014.
Surtout, elles sont le témoin d’une importante amélioration des performances des compagnies membres. En effet, malgré une stabilisation des yields, leur marge devrait atteindre 3,2%, l’équivalent de celle de 2006, alors que le prix du carburant a augmenté de 54%. L’industrie du transport aérien a donc réussi à absorber l’impact de cette hausse, notamment par la consolidation – sous forme de fusions ou de coentreprises – et par l’augmentation des recettes auxiliaires.
En 2014, les bénéfices vont « plus que doubler par rapport à 2012 »
Tony Tyler, le CEO de l’association, indique que l’IATA prévoit la poursuite de la croissance en 2014. Mieux, les bénéfices nets devraient atteindre 16,4 milliards de dollars, plus que doublant ceux de 2012 et faisant de 2014 la deuxième meilleure année depuis le début du siècle, après 2010. Le chiffre d’affaires devrait atteindre 743 milliards de dollars.
Cette croissance s’explique par la croissance plus soutenue du PNB (2,7% contre 2% cette année) et la baisse envisagée du prix du carburant. La croissance du trafic devrait également être plus importante, atteignant 5,8% (contre 5% cette année). En revanche, les yields devraient poursuivre leur chute, de 0,5% pour l’activité passage et 2,1% pour le fret.
Si 2013 a été une année difficile pour l’Europe, 2014 devrait être meilleure. Les compagnies européennes devraient générer un bénéfice de 3,1 milliards de dollars, même si la marge restera parmi les plus faibles à 1,9%.
