La compagnie aérienne australienne a annoncé jeudi 5 décembre la mise en place de nouvelles mesures permettant d’« accélérer » la réduction des coûts.
Parmi elles, la suppression d’au moins 1 000 emplois au cours des 12 prochains mois. La direction du groupe Qantas a également fait savoir que le salaire du PDG de la compagnie Alan Joyce ainsi que celui des membres du conseil de direction seront réduits. Les rétributions sont gelées et les cadres n’empocheront pas de bonus en 2014. De plus, la compagnie va revoir ses dépenses auprès des 100 meilleurs fournisseurs et va s’efforcer d’optimiser son réseau et mieux utiliser sa flotte.
Confronté notamment à une concurrence internationale féroce sur le sol australien, le groupe Qantas traverse une période financière difficile. Depuis deux ans, la compagnie est plongée dans un vaste plan de réduction des coûts. Ce programme de restructuration sévère, qui a déjà entraîné la suppression de milliers de postes, devrait lui permettre d’économiser 2 milliards de dollars sur 3 ans. Depuis 2009, le groupe a réduit ses coûts, hors carburant, de 19 %, dont 5 % en 2013. « Mais, ces réductions ne sont pas suffisantes pour faire face à la situation actuelle », a indiqué Alan Joyce.
Le groupe aérien prévoit une perte avant impôts comprise entre 250 millions et 300 millions de dollars au cours des 6 derniers mois, de juillet 2013 au 31 décembre 2013. Le mois de novembre 2013 a connu une diminution significative du taux de remplissage des avions et du yield. La part de marché de la compagnie a également reculé.
Qantas invoque une devise forte, des coûts de carburant record (2,27 milliards de dollars au premier semestre 2013) et la concurrence accrue des transporteurs étrangers pour expliquer ses pertes.
Or, la tendance ne s’annonce pas meilleure en 2014. La compagnie australienne prévoit une hausse modérée de ses capacités de 1,1% au premier semestre, nécessaire face à celle de ses concurrentes, qui ne suffira pas à maintenir sa part de marché et fera diminuer encore son yield de 3,5%. La situation reste par ailleurs trop volatile pour qu’elle puisse faire des prévisions sur le second semestre. D’où la nécessité de ces nouvelles mesures.
