Au ministère de la Défense, c’est non sans ironie qu’on a accueilli l’initiative « formidable » des trois industriels européens (Dassault Aviation, Alenia Aermacchi, Cassidian) de construire un drone MALE en partenariat : « Treize ans après les premiers vols de drones au Kosovo et plus de huit ans après qu’on ait dit que c’était absolument fondamental et moins de cinq ans après l’inscription dans le précédent Livre blanc ». Mais « trêve de plaisanterie », le ministère de la Défense s’intéresse tout de même beaucoup à cette question.
Sur les drones de la prochaine génération, qui court de 2014 à 2023/25, les éléments tels que les instruments de navigation et de liaison satellite des drones de surveillance et d’observation devront être adaptés aux moyens français, une possibilité intéressante pour les industriels de « remettre un pied » dans le domaine. De même, les charges utiles (capteurs optiques, électriques, de renseignement électromagnétique) pourraient également être de fabrication française ou européenne, ouvrant la voie à de nouvelles technologies.
A plus long terme, au-delà de l’horizon 2025, « les options sont toutes ouvertes ». L’achat sur étagère fait encore partie des options envisagées pour que la France puisse s’équiper de plateformes non-pilotées, avec des possibilités d’adaptation et de francisation, voire d’européanisation ; ou alors les industriels européens mettent leur proposition à exécution et seront en mesure de proposer un drone aux différents gouvernements à partir de 2023/25.

