Avec un cockpit fortement inspiré de l’A380, il apparaît logique que la formation sur A400M se fasse en partie sur cette plateforme. Ainsi, les premiers équipages, dont la formation s’est achevée il y a peu, sont passés sur simulateur A380, avant de passer sur un simulateur de développement A400M, puis d’enchaîner avec les vols. Cette première vague de formation a duré deux mois et demi et s’est déroulée à Séville et à Toulouse, mais l’expérience et le rodage aidant, les qualifications de type seront plus courtes à l’avenir.
« L’avion est nouveau, mais il fait partie de la famille Airbus, les interfaces sont donc étroitement dérivées les unes des autres », précise le capitaine Alexandre Jaubertie, ancien pilote de C160 Transall qui a achevé sa formation sur A400M il y a peu. « Nous avons d’abord été formés sur A380, car la formation est parfaitement rodée. Elle apporte une vraie plus value et surtout un gain de temps. La transition sur A400M se fait d’autant plus facilement ensuite. »
Airbus assure ainsi la formation initiale des pilotes et les qualifications de type civiles, la formation tactique purement militaire a elle lieu au centre de formation de la BA123 d’Orléans-Bricy, qui accueillera l’A400M. La mutualisation de la formation avec les autres pays partenaires du programme est également envisagée. « L’objectif est de créer des formations et de les harmoniser, de se mettre d’accord avec les autres clients pour avoir une formation commune », selon le capitaine Jaubertie. L’exploitation des appareils au sein de l’EATC (European Air Transport Command) donne tout son intérêt à cette mise en commun des savoir-faire. La France étant la première nation à exploiter l’A400M, elle pourra ainsi faire bénéficier les autres pays de son retour d’expérience et de ses compétences en matière de formation. Il n’existe toutefois pas encore d’accord formel concernant la formation, mais les pourparlers sont engagés avec la quasi-totalité des nations clientes.

