En 2013, l’IATA a constaté une « bonne croissance de la demande malgré un environnement économique très difficile », a déclaré son CEO Tony Tyler. L’association a en effet publié des résultats de trafic en ligne avec les années précédentes : il a augmenté de 5,2%, pour une augmentation des capacités de 4,8%. Mieux, « il y a eu une tendance claire à l’amélioration durant l’année, qui est de bon augure pour 2014. »
Sans surprise, les croissances les plus importantes ont été enregistrées, dans l’ordre, au Moyen-Orient, en Asie Pacifique, en Amérique Latine et en Afrique. L’Europe et l’Amérique du Nord étant des marchés plus matures, ils ont crû plus modérément.
En ce qui concerne l’Europe, malgré la crise en zone euro, le trafic international a augmenté de 3,8% en 2013 alors que les capacités ont été contrôlées et n’ont crû que de 2,8%. L’IATA souligne qu’il s’agit de la deuxième région où les avions ont été les mieux remplis (après l’Amérique du Nord), avec un coefficient de remplissage de 81%.
Les deux plus importants marchés domestiques ont été la Chine (+11,7% de trafic) et la Russie (+9,6% de trafic). En ce qui concerne la Russie, elle se caractérise par un marché du travail résilient et une politique gouvernementale focalisée sur le maintien d’un taux d’emploi et de salaires élevés.
Le cargo toujours à la traîne
L’activité cargo a quant à elle profité d’une croissance très modérée de 1,4% de son trafic, largement dépassée par celle des capacités, de 2,6%. Les taux de remplissage sont restés très faibles, à 45,3%. Les disparités entre les régions ont été très importantes, avec une très forte demande au Moyen-Orient (+12,8%) qui a réussi à profiter de l’amélioration de l’économie européenne, de sa propre croissance et à capter une part importante des exportations africaines.
« 2013 fut une année difficile pour le cargo. Bien que nous ayons pu constater une amélioration de la demande à partir du second semestre, nous pouvons toujours nous attendre à ce que 2014 soit une année délicate. Les échanges mondiaux continuent de croître plus rapidement que la demande pour le fret aérien. Le commerce lui-même souffre des mesures protectionnistes de plus en plus importantes des gouvernements. Et la bonne santé relative du trafic passager comparée au cargo rend complexe l’ajustement des capacités à la demande pour les compagnies », explique Tony Tyler.