L’ensemble de l’équipe du Journal de l’Aviation vous souhaite tout d’abord une excellente année 2024, une nouvelle année qui sera incontestablement marquée par un véritable sursaut dans l’aéronautique civile, tant sur le plan industriel que sur le plan opérationnel.
Les carnets de commandes sont décidément pleins à craquer et 2024 doit être l’année d’un semblant de retour à la normale au niveau de la production, après le profond tumulte subi par la supply-chain depuis deux ans. La récente nomination de Christian Scherer à la tête de la nouvelle division dédiée aux avions commerciaux d’Airbus montre d’ailleurs à quel point cette nouvelle année doit être une année d’exécution pour l’avionneur européen. Et c’est tout aussi vrai pour le groupe Safran qui doit pour la première fois produire 2000 moteurs LEAP, un niveau encore jamais atteint dans l’histoire de la propulsion des avions de ligne.
L’industrie aéronautique subit depuis quelque temps une véritable crise de l’offre, une tendance qui n’est pas encore près de s’atténuer. Au moins deux milliers d’avions commerciaux manquent aujourd’hui à l’appel pour pouvoir répondre aux besoins immédiats des compagnies aériennes aux quatre coins du monde. C’est grosso modo le nombre d’appareils qui n’auront pas été produits depuis le déclenchement de la pandémie.
Mais les avionneurs et les équipementiers auront encore une fois enregistré des « book to bill » très largement supérieurs à 1 en 2023, avec des clients qui commencent à anticiper des besoins bien au-delà de 2030, du jamais vu pour le secteur.
Dans un tel contexte, on peut facilement prédire que d’importantes décisions concerneront l’amélioration des systèmes de production et la création de nouvelles capacités industrielles en vue de mener à l’excellence opérationnelle. Ben sûr, tous les acteurs continueront à pallier les difficultés à court terme (coûts des matières premières, instabilité géopolitique, difficultés de recrutement…) mais tous auront aussi le regard tourné vers un avenir plus rentable, plus prévisible, plus normal…

