Alors que le Silvercrest fait beaucoup parler de lui ces derniers temps à cause notamment des retards pris dans sa certification, Snecma a décidé d’apporter des éclaircissements quant à l’avancée du programme de réacteur d’affaires.
En marge du salon NBAA tenue à Las Vegas (du 17 au 19 novembre), le directeur général des moteurs civils de Snecma, Cédric Goubet, a indiqué que le moteur subit depuis six mois des tests intensifs au sol et en vol et que les résultats obtenus ont mis en « évidence la nécessité de procéder à des compléments de développement afin d’optimiser la durée de vie et les performances du moteur en opération. En particulier, cela implique de mieux contrôler la déformation des carters liée aux très hautes températures ». Cédric Goubet précise toutefois que « ni l’intégrité du moteur, ni sa capacité à respecter les exigences de certification ne sont remises en cause. »
Ces remises à niveau ont perturbé le calendrier initial de certification et de mise en service du moteur qui doit propulsé le Falcon 5X de Dassault Aviation. L’avionneur français a d’ailleurs dû freiner la production de son jet d’affaires en attendant la communication par Snecma d’un nouveau calendrier. « Nous travaillons en étroite collaboration avec Dassault à redéfinir le calendrier de certification et d’entrée en service. L’objectif est de finaliser ce nouveau calendrier d’ici à la fin de l’année », explique Cédric Goubet.
Le Silvercrest, future motorisation du Citation Hemisphere de Cessna?
Si Cessna a annoncé le retrait du Silvercrest sur son Citation Longitude suite au repositionnement du jet d’affaires (revue à la baisse de la taille et du rayon d’action), rien n’est totalement perdu pour Snecma. Le motoriste pourrait en effet placer son nouveau réacteur sur le futur Citation Hemisphere, dont le projet de lancement a été officiellement annoncé par Cessna sur le salon NBAA la semaine dernière. « L’avionneur a indiqué travailler activement avec Snecma pour évaluer l’adéquation de notre moteur Silvercrest aux attentes exprimées par les clients sur ce projet », indique Cédric Goubet avant de préciser que l’abandon du Silvercrest par Cessna n’a aucun lien avec le glissement du calendrier de certification et de mise en service puisque cette décision aurait été prise il y a plus d’un an.
À ce jour, le Silvercrest affiche au compteur plus de 3 200 heures d’essais au sol et en vol, dont 310 heures de vol.