Les efforts pour la décarbonation de l’aviation s’organisent. Alors que les initiatives, les partenariats et les déclarations d’intention se multiplient pour tenter de réduire l’impact environnemental du secteur de l’aérien, la présidence française de l’UE a voulu donner une plus grande cohérence aux mesures prises et envisagées au niveau industriel, tout en endossant un rôle moteur au niveau mondial pour une mise en place équitable. C’est tout l’objet de la Déclaration de Toulouse, qui a été signée le 4 février par 42 Etats et près de 150 acteurs du secteur.
La Déclaration de Toulouse est la première initiative publique-privée soutenant l’objectif de l’industrie aéronautique et du transport aérien d’atteindre le « zéro émission nette » de CO2 en 2050. Elle entérine l’engagement de la Commission européenne à travailler avec les industriels pour définir les principes et les actions à mener pour répondre à cette ambition, et créer un écosystème d’acteurs concentrés sur un objectif commun.
La prochaine étape visée est la mise en place d’un pacte européen pour la décarbonation de l’aviation, qui encadrera le dialogue entre les autorités et les industriels, définira une politique concrète et les mesures financières qui doivent l’accompagner. Airbus, Air France-KLM, ATR, Dassault Aviation, le groupe ADP, Safran et Thales appellent par exemple déjà à la mise en place d’alliances pour la chaîne de valeur des carburants renouvelables et à faible teneur en carbone, ou pour les matières premières.
Ils demandent également à ce que l’UE veille à garantir des conditions de concurrence équitables avec les acteurs non-signataires, sujet que la commissaire européenne aux transports Adina Valean a évoqué également.
En parallèle, un travail devrait être mené avec l’OACI et les partenaires dans le monde entier pour adopter un « objectif ambitieux à long terme » (LTAG), qui coordonnerait les actions au niveau mondial, lors de la prochaine assemblée générale de l’organisation en septembre prochain.