Les pilotes d’easyJet menacent de suivre un mouvement de grève à l’occasion de l’assemblée générale annuelle des actionnaires prévue le 21 février 2013.
La raison ? Ils souhaitent dénoncer les nouveaux contrats de travail en préparation, les conditions de travail et la faible rémunération des pilotes en début de carrière. « Il s’agit d’un mouvement de solidarité intergénérationnelle », a indiqué Jim McAuslan, secrétaire général du syndicat britannique des pilotes Balpa (British Airline Pilots Association).
EasyJet a annoncé récemment le recrutement de 330 pilotes supplémentaires en 2013. Ceux-ci seront soumis au nouveau contrat de travail, qui favoriserait la précarité professionnelle et entrainerait une dégradation des conditions de travail, selon Balpa.
L’organisation syndicale estime que les nouveaux contrats proposés aux jeunes pilotes ne leur permettraient pas de vivre convenablement, car après avoir remboursé chaque mois leurs dettes contractées dans le cadre de leur formation (près de 100 000 euros), les jeunes pilotes d’easyJet gagnent un peu plus de 1 000 livres par mois. Soit « moins de ce qu’ils gagneraient en travaillant dans un bar », s’est indigné Jim McAuslan dans une lettre ouverte adressée au président d’easyJet, Sir Michael Rake.
À la suite de la lettre ouverte de Jim McAuslan, la low cost britannique a publié le 18 février un communiqué dans lequel elle répond aux accusations du syndicaliste : « Comme d’autres jeunes professionnels (médecins, avocats, architectes, etc.), les pilotes gagnent relativement moins durant leurs premières années de carrière. Dans le système de rémunération des pilotes chez easyJet, les jeunes pilotes peuvent gagner au début entre 40 000 et 50 000 livres par an pendant qu’ils acquièrent de l’expérience au sein d’easyJet et montent leurs heures de vol. Une fois qu’ils deviennent commandants de bord (avec easyJet cela prend généralement moins de dix ans), ils toucheront un salaire compris entre 114 000 et 146 000 livres par an ».