Alors qu’elle fête ses 80 ans cette année, l’École de l’air se redonne un coup de jeune en revoyant l’organisation de ses formations. Scindée actuellement en deux écoles, elle s’apprête à s’unifier et à se moderniser.
« C’est plus qu’une unification », prévient d’emblée le directeur de l’école de l’air, le général Francis Pollet, en poste depuis septembre 2013. « C’est une ouverture sur l’extérieur et sur les nouvelles technologies numériques », poursuit-il avec l’ambition bien précise de faire de son école une institution avant-gardiste.
L’École de l’air aujourd’hui, « ce sont deux écoles [l’une dédiée au recrutement externe et l’autre au recrutement interne des officiers de carrière, ndlr] et quatre cours », résume le général Pollet. Demain, « ce sera une école, un diplôme d’ingénieur, un master, un mastère spécialisé et un master en sciences sociales et humaines », détaille-t-il. « À l’avenir, nous n’identifierons plus les officiers selon qu’ils ont été recrutés de manière directe ou semi-directe au sein des sous-officiers. Nous proposerons aux anciens sous-officiers d’accéder aux meilleurs cours, par exemple aux cours d’ingénieur, s’ils en ont les compétences. », explique de son côté le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, lors d’une audition à l’Assemblée nationale en avril dernier.
Ce projet fait partie du plan stratégique de l’armée de l’air « Unis pour faire face ». Son nom de code : EA21. Il s’articule autour de trois axes : « l’avant-garde avec les hautes technologies, la numérisation et enfin l’ouverture sur la société, l’international et l’industrie », précise le général Pollet. La rentrée de septembre marquera la mise en pratique de cette nouvelle organisation.
Les élèves officiers auront alors notamment accès à un Bachelor en anglais, un MOOC, un master cyber défense aéronautique en partenariat avec l’école d’ingénieurs Supaero et les industriels, ou encore un centre excellence drone ouvert depuis septembre 2014. Les nouvelles technologies dans les domaines de la supply chain, du prototypage rapide, des matériaux d’avenir, de la réalité virtuelle, de la maintenance du futur, de la documentation technique dynamique, du big data, du cyber et de l’optoélectronique seront intégrées dans l’enseignement.
Née en 1935, cette grande dame qu’est l’École de l’air, historiquement installée à Salon-de-Provence, forme en permanence environ 500 élèves officiers de l’armée de l’air, dont les pilotes de chasse sur Rafale.
