Les compagnies vietnamiennes n’ont pas l’intention de se laisser distancer par leurs concurrentes directes dans l’une des régions les plus dynamiques aujourd’hui.
La signature de deux nouveaux contrats fermes et d’un protocole d’accord à l’occasion de la visite officielle du président François Hollande au Vietnam pour une quarantaine de nouveaux Airbus destinés aux trois principaux transporteurs du pays n’est pas vraiment une surprise. Un peu plus tôt dans l’année, c’était le président américain Barack Obama qui accompagnait la signature d’une commande d’une centaine de Boeing 737 MAX pour VietJet.
Et tout porte à croire que ce n’est pas fini, notamment sur le marché de l’aviation régionale où l’avionneur franco-italien ATR est déjà fortement pressenti pour une nouvelle percée dans le pays.
Au total, les principales compagnies aériennes vietnamiennes attendent désormais plus de 300 monocouloirs (majoritairement pour VietJet) et près d’une trentaine de gros-porteurs (Vietnam Airlines), de quoi répondre aux besoins d’un trafic qui connaît une croissance bien supérieure à la moyenne de la région. Ils permettront aussi aux compagnies vietnamiennes de profiter pleinement de l’ouverture du ciel unique de l’ASEAN désormais pratiquement effectif dans sa totalité.
Les nouveaux projets ne manquent d’ailleurs pas, à l’image du lancement dans les prochains jours de la nouvelle filiale thaïlandaise de VietJet depuis la plateforme de Bangkok Suvarnabhumi, la compagnie low-cost ayant bien l’intention d’imiter la stratégie d’AirAsia ou de Lion Air dans la région.
Une autre grande étape sera le lancement par Vietnam Airlines de vols sans escale à destination de la côte ouest des États-Unis (Los Angeles) avant la fin de la décennie. Suivront enfin la construction et la mise en service du très attendu nouvel aéroport international d’Hô-Chi-Minh-Ville, destiné à prendre la place de l’actuelle plateforme de Tan Son Nhat en tant que principale porte d’entrée aérienne du pays à horizon 2025.