Le 26 avril 2004, Boeing lançait le B787 avec une commande record d’ANA (All Nippon Airways) pour cinquante appareils. Un contrat impressionnant qui a donné le ton de la suite de l’aventure commerciale du Dreamliner : un départ sur les chapeaux de roue. Pour fêter son parcours, le constructeur américain a organisé une tournée européenne qui s’est attardée à Paris le 27 avril. Au programme : présentation de l’appareil sorti des rêves des passagers, du succès commercial, et promesse d’une version allongée, le B787-10.
A ce jour, le B787 a déjà attiré trente compagnies aériennes. Vingt-sept d’entre elles ont passé 350 commandes fermes, qui représentent environ 51 milliards de dollars selon les prix catalogue. Les trois autres se sont engagées pour quarante-trois appareils. Ce succès a permis à Boeing de remplir les créneaux de ses trois premières années de production.
Cent douze appareils devraient sortir de la ligne de production en 2008 et en 2009. Mais les cadences pourraient être augmentées avec l’ouverture d’une deuxième ligne d’assemblage à Everett. Des futures commandes portant sur près de cinq cents Dreamliner sont actuellement en négociation avec trente clients potentiels. Leur finalisation augmenterait encore la pression qui règne sur les cadences de production. Boeing attend également de nombreuses commandes des grandes compagnies aériennes européennes, notamment dès 2007, celles-ci étant en retard sur le cycle d’achat par rapport à celle d’Asie.
A la suite des demandes de plusieurs clients, Boeing a également envisagé la possibilité de travailler sur une version encore plus longue du Dreamliner que le B787-9, doté de la même technologie et des mêmes réacteurs. Le constructeur a déclaré qu’il était encore trop tôt pour lancer une telle version. Le « complément naturel à la famille » B787, selon les termes de Marlin Dailey, le Directeur commercial pour l’Europe, la Russie et l’Asie Centrale, n’est pas prévu avant 2012.
