Le Jet Bashing se poursuit et, malheureusement, tout particulièrement en France. Le pays de Clément Ader, du premier vol public d’Alberto Santos-Dumont, de Jean Mermoz, de Saint-Ex, de la Caravelle, de Concorde, d’Airbus ; c’est aussi aujourd’hui celui dont une partie de la classe politique veut la peau de l’aviation, à commencer par l’aviation privée ou d’affaires.
Car la France reste un marché important pour l’aviation d’affaires mondiale, restant d’ailleurs le tout premier en Europe en termes de mouvements et accueillant deux des dix aéroports les plus importants du continent pour ce type de trafic, Paris-Le Bourget et Nice Côte d’Azur, reflétant ainsi directement, et pour l’instant, la réelle attractivité de l’Hexagone sur le plan mondial.
Mais la France c’est aussi le pays de Dassault Aviation et ses Falcon, de Daher et ses TBM, deux réussites mondiales qui concurrencent des géants nord-américains avec toute une chaîne de fournisseurs qui fait front derrière eux.
Mais voilà, une nouvelle génération de personnalités politiques n’a rien trouvé de mieux que de s’attaquer à l’existence même de l’aviation sous couvert de lutte contre le changement climatique, avec des messages simples à mâcher pour la presse généraliste et les réseaux sociaux en mal de clivages. Le dernier en date est évidemment le député écologiste de Paris Julien Bayou qui fait la tournée des plateformes aéroportuaires pour défendre une proposition de loi qui sera déposée devant l’Assemblée nationale le 6 avril et qui vise à interdire les vols en jets privés, purement et simplement.
Selon lui, c’est même « la mesure qui pénalise le moins de monde pour l’effet le plus immédiat et concret pour le climat », une vraie réflexion sur le fond des choses en somme.
Qui peut vraiment croire à ce type de message ? Le niveau des débats sur des problématiques aussi complexes que celle de la réduction des émissions carbone mondiales est-il descendu aussi bas dans l’hémicycle du Palais Bourbon ?
Cette proposition de loi n’a fort heureusement pratiquement aucune chance de passer. Elle en dit long toutefois sur les nouvelles postures politiques, sur les solutions profondes du parti Europe Écologie Les Verts vis-à-vis des enjeux du changement climatique, sur la démagogie finalement…

