Plus rapide, plus fiable, plus performant que le Concorde. Voilà l’aspiration de l’agence spatiale japonaise, la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency). Elle va effectuer au mois de septembre le second test en vol non-habité de son démonstrateur technologique de supersonique de transport (SST). Au cours d’une fenêtre de tir qui s’ouvrira après le 29 septembre, un appareil de 11,5 mètres, au nez fin et pointu et aux ailes delta de 4,7 mètres d’envergure traversera comme une flèche le ciel australien. Après avoir été lancé par une fusée de la base de Woomera, le SST s’en séparera et atteindra Mach 2 (deux fois la vitesse du son) à 18.000 mètres d’altitude. Des capteurs seront placés à différents endroits de l’appareil mesureront la friction et la pression exercées sur la surface de la structure, et permettront d’évaluer l’aérodynamisme des ailes, la pertinence de leur design et des matériaux utilisés.
Le but ultime de ce test est de réaliser un supersonique commercial capable de transporter trois cents passagers, de produire quatre fois moins d’émissions polluantes que le Concorde et des émissions sonores équivalentes à celles des jets classiques pour une mise en service commerciale à l’horizon 2020.
Mais quelques obstacles restent encore à franchir. En effet, la fenêtre de tir, fixée du 15 septembre au 15 octobre au départ, a été reportée au mieux vers le 29 septembre en raison de problèmes techniques. Ce qui rappelle le douloureux souvenir du premier vol, effectué en juillet 2002, qui avait été un véritable fiasco. Le prototype s’était détaché trop tôt du lanceur et s’était écrasé.
La France participe également à l’étude et au développement de ce supersonique. Conclu au Salon du Bourget, un accord associera des industries françaises à ces recherches sur les technologies supersoniques.