La batterie, et elle seule, a été identifiée par le NTSB (National Transportation Safety Board) comme la cause de l’incendie déclenché dans la baie LRU du Dreamliner de Japan Airlines à Boston.
Cette batterie lithium-ion, liée au générateur auxiliaire de puissance de l’appareil (APU), aurait comporté une seule et unique cellule défaillante sur les huit au total, conduisant à une série de courts-circuits internes déclenchant le phénomène d’emballement thermique (Thermal Runaway). La température de la batterie a atteint les 500°F (260°C).
Selon le NTSB, ce défaut ne serait pas lié à un impact mécanique sur la batterie ni à aucun court-circuit extérieur à celle-ci. Les batteries lithium-ion du Boeing 787 sont fournies par l’équipementier japonais GS Yuasa.
Deborah Hersman, la présidente du NTSB a ainsi indiqué que « les causes potentielles de l’origine du court-circuit actuellement en cours d’évaluation comprennent le chargement de la batterie, sa conception et sa construction, et la possibilité de défauts introduits au cours du processus de fabrication. »
Les autorités japonaises ont constaté les mêmes signes d’emballement thermique sur la batterie du 787 d’All Nippon Airways qui avait connu un incendie similaire le 16 janvier dernier.
La FAA a par ailleurs accordé son feu vert à Boeing pour une reprise des vols d’essai du 787 destiné à collecter des informations supplémentaires sur l’utilisation des batteries en vol. Ces essais seront conduits par l’avion ZA005.
Un 787 arborant les couleurs de China Southern a par ailleurs effectué un vol de positionnement le 7 février, quittant la plateforme Meacham de Fort Worth (Texas) pour Paine Field et assurant ainsi le premier vol d’un Dreamliner depuis l’immobilisation mondiale de la flotte il y a plus de trois semaines.
Le NTSB va également étudier le processus de certification des batteries, le risque d’incendie étant bien supérieur au taux nominal d’une occurrence pour 10 millions d’heures de vol cumulées sur lequel tablait Boeing. L’ensemble des 787 a en effet accumulé moins de 100 000 heures de vol.
Un nouveau rapport factuel sera publié par le NTSB dans les 30 prochains jours, la FAA étant décisionnaire quant à la remise en service des Boeing 787.
