Malgré de nombreux démentis de la compagnie à l’encontre de la presse russe ces derniers mois, Aeroflot aurait cependant reçu des compensations financières de la part de l’avionneur Sukhoï.
Ces indemnisations, dont le montant est gardé confidentiel, seraient bien liées à des problèmes de fiabilité du nouvel appareil régional qui réduiraient sensiblement son taux de disponibilité.
Des compensations financières avaient déjà été versées à Aeroflot pour les retards des livraisons.
Ainsi, les Superjet de la compagnie ont accumulé près de 2400 heures de vol les 6 premiers mois contre les 3200 initialement prévues lors de son introduction commerciale.
La presse russe rapporte également que la moyenne journalière n’attendrait finalement pas les 4 heures de vol par appareil, contre plus de 8 heures pour un appareil commercial de fabrication occidental. Des chiffres à relativiser cependant pour leur méthode de calcul, deux nouveaux appareils ayant été livrés depuis la fin janvier.
Sukhoï et Aeroflot avaient annoncé des chiffres bien meilleurs quelque six mois après sa mise en service, relevant que le taux d’utilisation moyen des SSJ-100 était compris entre 9 et 11 heures, soit dans la norme.
Superjet International avait cependant précisé que des difficultés existaient quant à la distribution de pièces détachées et de consommables.
Le dernier incident rapporté est lié à la rupture d’un élément du système de rétractation d’une trappe du train d’atterrissage principal après le décollage d’un Superjet à Moscou le 16 mars. Sukhoi a déjà annoncé plancher sur une solution qui pourrait être disponible dans la semaine.
Aeroflot dispose aujourd’hui de 6 Superjet 100 sur un total de 30 appareils commandés. Seuls 7 appareils ont été livrés à ce jour, depuis la réception du premier SSJ d’Armavia en avril 2011.