• SE CONNECTER
S'ABONNER
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
 

Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Une journée avec l’Equipe de voltige de l’armée de l’air

Une journée avec l’Equipe de voltige de l’armée de l’air

Helen Chachaty Helen Chachaty
30 avril 2012
dans Défense & Espace

Base aérienne de Marrakech, 11 heures du matin.
La patrouille acrobatique du Maroc a invité l’Equipe de voltige de l’armée de l’air à partager ses locaux. Français et Marocains se retrouveront régulièrement pendant les quatre jours du Marrakech Air Show dans cette grande salle aux hauts plafonds. Les larges canapés en cuir usé, le plateau de pâtisseries et le thé à la menthe incitent à la détente, et c’est donc dans une ambiance très décontractée que se fait la rencontre de l’Equipe de voltige de l’armée de l’air (EVAA). Le capitaine Stéphane Azou, officier des relations publiques des Equipes de présentation de l’armée de l’air, présente toute la petite troupe présente à Marrakech : Le capitaine Fabrice Camliti, commandant de l’EVAA, le capitaine Pierre Varloteaux, qui pilotera l’Extra 330 SC, le lieutenant Alexandre Orlowski, nouvelle recrue chez les pilotes de l’EVAA, le sergent-chef Thierry Vincent, mécanicien vecteur, la sergent-chef Vanessa Imber, spécialiste photo-vidéo, et Gilles Lucazeau, technicien civil détaché de la société Extra Aircraft chargé du maintien en condition opérationnelle (MCO). Ensemble, ils vont s’assurer que les shows quotidiens se déroulent de manière optimale.

Mais avant de décoller, une présentation de l’EVAA s’impose. Elle voit le jour en 1967, sous l’impulsion du CEMAA de l’époque, le général Philippe Maurin. Le 1er mars 1968, l’EVAA s’installe sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence, où elle rejoint la Patrouille de France (PAF). Les deux entités formeront les Equipes de présentation de l’armée de l’air. Cette unité est chargée du rayonnement de l’armée de l’air, aussi bien en France qu’à l’étranger. L’EVAA et la PAF sont les ambassadrices de la France, démonstratrices de la technique et du savoir-faire français en matière d’aviation et de voltige.

A mission spéciale, avions spéciaux. L’EVAA débute sur des Stampe SV4C, remplacés deux ans plus tard par des Cap 10 et des Cap 20. De 1990 à 1998, l’EVVA évolue sur des Cap 230 et 231, avant de passer sur Cap 232. Ceux-ci seront bannis de l’équipe de voltige en 2005, après qu’un accident avait ôté la vie au capitaine Delorme. Les avions actuels, deux Extra 330 SC (monoplace) et un Extra 330 LC (biplace) ont été introduits en 2008. L’Extra 330 SC amené à Marrakech paraît petit, léger et maniable, l’appareil parfait pour exécuter cloches et autres ruades. Mais comment diable est-il arrivé au Maroc ? « Un vol avec plusieurs escales » répond le capitaine Varloteaux en rigolant. Un TB20 a également fait le voyage, afin d’acheminer du matériel.

13h30, la « bête » sort du hangar.
Un des hangars de la base aérienne de Marrakech est « squatté » par l’Extra 330 de l’EVAA. Le sergent-chef Thierry Vincent, dit « Stevie », commence à pousser l’appareil pour l’amener sur le tarmac. Il est rapidement rejoint par des mécaniciens marocains. La marche de l’ombre du hangar vers la lumière de la piste commence.

Une fois sur place, débute l’attente avant le show. Les vérifications techniques ne se feront que peu de temps avant le décollage. L’occasion de revenir sur le processus de sélection des pilotes pour intégrer l’EVAA. « Ça se joue avant tout sur la base du volontariat », explique le capitaine Azou. La direction des ressources humaines de l’armée de l’air lance une prospection dans ses différentes unités. Le processus de sélection s’appuie surtout sur des vols, lors desquels sont évaluées les qualités de pilotage. Lors de la dernière prospection, il y a eu 13 vols de sélection, dont 8 d’instruction. Sur les cinq pilotes qui ont été retenus au départ, deux seulement ont passé l’ensemble des tests et ont été incorporés dans la formation. Le choix final a été fait par l’équipe, sur des critères objectifs de pilotage, mais également sur la capacité à intégrer pleinement un groupe, qui met en avant la solidarité entre ses membres. Car entre les mécaniciens et les pilotes, l’entente et le travail d’équipe sont primordiaux pour assurer la sécurité et la beauté d’un show aérien. Car certains pilotes – dont le capitaine Varloteaux – gravissent également les plus hautes marches des podiums lors de compétitions nationales et internationales.

Entrer dans l’EVAA, « c’est en quelque sorte un engagement dans l’engagement » précise le capitaine Azou, « c’est accepter les fréquents déplacements en France et à l’étranger, ce qui n’est pas toujours évident à gérer sur le plan personnel et familial. C’est toutefois un contrat que nous connaissons bien, puisque nous sommes avant tout des militaires. » Faire partie de l’EVAA, une mission difficile, mais gratifiante.

14h, check-up de l’avion, prière de ne pas déranger le mécanicien.
Il est temps à présent pour le mécanicien de faire le tour de l’avion, un check-up complet pour s’assurer que tout fonctionne bien. « Mon rôle est de détecter à temps toutes les éventuelles pannes, la vérification de l’avion avant le décollage est absolument primordiale » confie le sergent-chef Thierry Vincent. Le rôle du mécanicien est primordial pour le bon déroulement de la mission. « On parle souvent du pilote, mais il ne faut pas oublier que le mécanicien assure la sécurité du vol. Sans lui, le show ne serait pas faisable » rappelle le capitaine Azou. « D’autant plus que sur cette mission, je suis seul à ce poste, j’ai donc plutôt intérêt à assurer » ajoute « Stevie ». Le dicton « mieux vaut prévenir que guérir » prend ici tout son sens, alors que le mécanicien effectue ses vérifications, silencieux, concentré. Ses collègues discutent à côté, mais pas trop près, pour ne pas le déranger. « Interdiction de l’interrompre lorsqu’il coche mentalement tous les points de sa check-list. Les mécaniciens sont tellement rodés à cet exercice de vérification, qu’ils savent immédiatement si quelque chose cloche. Mais le fait de les déranger peut leur faire perdre le fil de la vérification et là, ça peut devenir problématique » indique le capitaine Azou.

14h15, répétition mentale.
Après la vérification mécanique, c’est au tour du pilote de se préparer avant de monter dans l’avion. Le capitaine Varloteaux débute alors un exercice de « répétition au sol », la mentalisation de tous les gestes qu’il va effectuer dans les airs. Une préparation très intéressante à suivre, tant les gestes sont précis. Tout semble réglé comme du papier à musique. Il s’agit de visualiser au sol ce qui se passera dans quelques instants dans le ciel de Marrakech. « Je décolle toujours face au vent, je me projette, là il faut que je fasse attention à la position du soleil, ensuite tonneau… » Le pilote détaille ses gestes au lieutenant Alexandre Orlowski, qui assurera la sécurité du vol à partir du sol.

Ce show, comme l’ensemble des shows aériens, est fixé à l’avance et validé par la commission de sécurité des vols de l’armée de l’air. La trame doit former un ensemble cohérent, correspondre à la mission de représentation, mais également s’adapter au salon et au public.

14h45, « let the show begin ! ».
Les spectateurs sont assis à la tribune, l’équipe de voltige au premier rang. Le capitaine Azou est aux commentaires, le lieutenant Orlowski au point central, la sergent-chef Imber a dégainé sa caméra et son appareil photo, tout est prêt pour le spectacle.

Le capitaine Camliti en profite pour faire un point sur son rôle de « commissaire militaire » lors de déplacements de ce type. Il s’agit de garantir l’emploi des moyens de l’armée de l’air, la sécurité et la logistique, pour que la mission soit assurée. Les variables étant les mêmes partout, le rôle du commissaire militaire est de « mettre de l’huile » dans les rouages, à tous les niveaux.

Le ciel se dégage, le soleil se fait moins timide et réchauffe les épaules. Le petit Extra 330 s’envole dans les airs, prêt à faire la démonstration de sa technique.

Les figures s’enchaînent, tonneau, cloche, tonneau déclenché, tonneau en virage, à en donner le vertige à ceux restés sur terre. Le capitaine Varloteaux virevolte dans le ciel et expose son talent à la vue de tous. Un spectacle impressionnant et éprouvant physiquement pour le pilote, qui peut passer de – 10G à + 10G lors de ses figures. Le vice-champion de France Elite de 2010 participe également à des compétitions de voltige dans le monde entier, il est arrivé cinquième aux championnats du monde en 2009.

15h, fin du spectacle, retour au hangar.
A la fin du show, les applaudissements sont nourris – et mérités. Il est temps à présent de passer à la « visite intermédiaire », qui a lieu toutes les 25 heures de vol. Cette inspection préventive va durer entre 5 et 6 heures, le mécanicien militaire et le mécanicien civil vont travailler de concert pour détecter d’éventuelles failles.

Gilles Lucazeau, le technicien détaché par la société Extra auprès de l’EVAA, est responsable du MCO des trois avions. « Depuis l’accident du capitaine Delorme en 2005, l’armée de l’air s’est dégagée de toute responsabilité de maintenance en ce qui concerne les avions. Depuis, c’est au constructeur de mettre en place un système de maintenance. »
« Stevie » s’affaire autour de l’hélice, Gilles Lucazeau commence à démonter l’avion, « pour voir les entrailles de la bête » comme il dit. Et effectivement, la vision de l’Extra 330 « nu » est plutôt étrange… mais très intéressante.

L’entretien permet de reprendre dès le lendemain et le surlendemain, le même scénario. Les mêmes gestes, les mêmes rituels, la même procédure. Mais le spectacle est, lui, unique à chaque fois.

À lire également

Image  © MBDA

Le programme de missiles longue portée FMAN/FMEC de MBDA devient STRATUS

11 septembre 2025

Le programme Futur Missile ANtinavire / Futur Missile de Croisière (FMAN/FMC) vient d’être rebaptisé STRATUS,...

Image © Boeing

Le Boeing P-8A Poseidon l’emporte finalement à Singapour

10 septembre 2025

Nouvelle victoire pour l’avion de patrouille maritime de Boeing. Le ministère singapourien de la Défense...

Photo © Airbus

La Royal New Zealand Air Force va s’équiper de deux Airbus A321XLR pour remplacer ses Boeing 757

9 septembre 2025

Le Boeing 757, c’est bientôt aussi du passé en Nouvelle-Zélande. La Royal New Zealand Air...

L'actualité aéronautique en continu

L’IATA va défendre 14 revendications auprès de l’OACI

17 septembre 2025

Un nouvel Airbus A380 sera bientôt ressuscité par EFW pour reprendre du service

17 septembre 2025

Parata Air signe un contrat PBH avec AFI KLM E&M pour ses Airbus A330

17 septembre 2025

Turkish Technic assurera aussi des révisions des trains d’atterrissage pour des gros-porteurs de Garuda

17 septembre 2025

AFI KLM E&M monte à bord du support de la nouvelle flotte de 737 MAX de Thai Vietjet Air

17 septembre 2025

Le Livre Blanc

Où exporter en 2025 ?

Téléchargez le nouveau livre blanc « Où exporter en 2025 ? » pour les entreprises aéronautiques et spatiales

BUSINESS FRANCE

Les articles les plus lus

Un Embraer 175 de SkyWest opéré pour le compte d'American Airlines. Photo © Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Annonce « historique » d’Embraer le 10 septembre : l’assemblage d’une partie de ses E-Jet bientôt transféré aux États-Unis ?

5 septembre 2025
Photo © Dassault Aviation

Inde : Dassault Aviation va prendre le contrôle de sa coentreprise avec Reliance

8 septembre 2025
Photo © Boeing

Boeing propose son MQ-28 Ghost Bat associé au F-15EX à la Pologne pour contrer une vente additionnelle de F-35

8 septembre 2025
© Boeing

WestJet passe auprès de Boeing la plus grosse commande de son histoire

3 septembre 2025
Photo © Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Chemseddine Chkioua va prendre les commandes de la DGAC le 1er octobre

2 septembre 2025
  • Qui sommes-nous ?
  • Nous contacter
  • Partenaires
  • Mentions légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • Cookies

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

ESPACE ABONNÉ

Connectez-vous pour avoir accès à tous les articles payants du Journal de l'Aviation.

Mot de passe oublié ?

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre identifiant ou adresse e-mail. Vous recevrez un lien par e-mail pour créer un nouveau mot de passe.

SE CONNECTER
Le Journal de l'Aviation se soucie de votre vie privée
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Gérer les préférences
{title} {title} {title}
No Result
Voir tous les résultats
  • SE CONNECTER
S'ABONNER
  • Bourget 2025
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
  • Décarbonation de l’aviation
  • Les Éditos
  • Les Focus
  • Les Interviews
  • Les Reportages
  • Les Podcasts

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.