• SE CONNECTER
S'ABONNER
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
 

Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Matthieu Louvot (Airbus Helicopters) : « Nous sommes les premiers à proposer de numériser l’intégralité des opérations »

Matthieu Louvot (Airbus Helicopters) : « Nous sommes les premiers à proposer de numériser l’intégralité des opérations »

Léo Barnier Léo Barnier
22 novembre 2018
dans Défense & Espace
Matthieu Louvot

Matthieu Louvot

A l’image du mouvement en cours dans le monde des voilures fixes, la maintenance des hélicoptères évolue au gré des innovations numériques. Avec le lancement de produits comme le carnet d’entretien numérique Fleet Keeper ou l’outil d’analyse de données FlyScan l’an dernier, ou encore SmartForce, équivalent de Skywise pour le monde militaire, cette année, Airbus Helicopters se veut proactif sur ce domaine. Rencontré à l’occasion d’Helitech, Matthieu Louvot, vice-président exécutif Soutien et services clients, présente les dernières avancées réalisées par l’hélicoptériste européen.

Lors du salon Helitech, vous avez signé des accords avec plusieurs éditeurs de logiciels de maintenance lors de ce salon, en vue d’échanger des données. Quel est le but de tels partenariats ?

Nous savons que tous nos clients ont déjà des systèmes de gestion de maintenance et nous ne voulons pas leur en imposer un seul. Nous avons donc décidé de labelliser quatre éditeurs de logiciels – MRX Systems, Rusada, Ramco et Traxxall – qui vont permettre, à des niveaux divers, à nos clients d’échanger des données avec nous et avec leurs machines.

Ces éditeurs vont pouvoir interfacer leurs logiciels de maintenance à la fois avec les données fournies par les cockpits Helionix (avionique modulaire qui équipe en série l’ensemble des bimoteurs d’Airbus Helicopters, NDLR) et avec nos propres systèmes afin de nous envoyer des données de maintenance. Nous pourrons alors les analyser et proposer des services connectés à nos clients. Leurs logiciels intégreront aussi les éléments que nous émettons, telle que la documentation numérisée d’un appareil au moment de la livraison.

Un client va pouvoir numériser l’intégralité de ses opérations et travailler sans papier sur les appareils Airbus. Nous sommes les premiers dans le secteur de l’hélicoptère, et je pense même au-delà, a vraiment proposer la possibilité de le faire.

Avec ces quatre accords, quelle part de votre flotte pouvez-vous couvrir ?

Une part importante, et ce n’est qu’un début. L’objectif est de couvrir d’ici à la fin de l’année environ 80% de la flotte, à la faveur d’autres accords qui vont bientôt être signés. Notre idée est d’arriver à couvrir les principaux opérateurs du marché. Bien sûr, il faut qu’ils souhaitent être partenaires de cette démarche. Nous voulons à la fois proposer un choix à nos clients avec plusieurs logiciels labellisés Airbus, et couvrir les plus grandes flottes installées.

Ce type de service s’adresse-t-il principalement aux grandes flottes ?

Le but est de s’adresser aussi aux petits qu’aux grands opérateurs, avec des partenaires capables de s’adresser à tous avec des solutions plus ou moins sophistiquées en fonction de leur taille. Par exemple, Traxxall propose des solutions adaptées aux petits clients.

Avez-vous la volonté de connecter ces données de maintenance à vos différents outils, tel Fleet Keeper ?

Ces logiciels labellisés sauront parler à Airbus Helicopters, aux machines, et à des systèmes comme Fleet Keeper ou la Log Card numérisée (fiche de registre, NDLR) que nous allons proposer au début de l’année prochaine. Le but est de connecter Fleet Keeper à tous nos systèmes afin qu’il se nourrisse de ces données.

L’avantage de tout interfacer est d’éliminer beaucoup de possibilités d’erreurs et d’oublis. C’est donc très important en termes de sécurité des vols et de traçabilité. Cela fait aussi gagner du temps en évitant de recopier les données d’un système à l’autre à la main. Surtout, au fur et à mesure que l’on collecte des données, cela permet ces fameuses analyses qui vont être une étape supplémentaire dans l’amélioration des performances des machines.

Ce sera le cas avec FlyScan, qui analyse aujourd’hui les données vibratoires récoltées par les Hums (capteurs de surveillance de l’état et de l’usage, NDLR). Nous allons l’étendre aux données d’usage, c’est-à-dire non-vibratoires, et aux données de maintenance. Cela ouvrira des champs d’application pour l’identification des profils de vol qui amènent une surconsommation en carburant ou en maintenance, l’anticipation des déposes de pièces lors d’une prochaine visite afin d’adapter les stocks et réduire les délais, ou encore la détection des principales difficultés de fiabilité qui impactent la disponibilité d’un appareil.


Airbus Helicopters revendique une AOG évitée par an et par machine grâce à l’analyse des données HUMS. © Airbus Helicopters

A propos de FlyScan, cela fait désormais un an qu’il est en place. Avez-vous déjà pu mesurer les premières retombées opérationnelles ?

Cela fait un peu moins que cela. Nous avons commencé à véritablement le commercialiser au salon HAI Heli-Expo en février 2018 et nous avons désormais 45 appareils sous contrat.

Nous avons fait un chiffrage et nous estimons que nous évitons à chaque client au moins une AOG par an et par machine, avec des gains sur la charge totale de maintenance de l’ordre de 7%. Cela va augmenter au fur et à mesure que nous allons collecter plus de données et développer plus d’algorithmes. Tout dépend néanmoins de la situation de départ de l’opérateur : s’il avait beaucoup de pannes de dernière minute, l’effet sera plus important que pour un opérateur qui a bien optimisé sa maintenance. Cela dépend aussi du type de machine, du type d’opération, etc. C’est assez variable.

Vous revendiquiez près de 550 hélicoptères et 146 clients connectés à vos différents services de données lors du salon Helitech. Quels sont vos objectifs à plus long terme ?

Notre objectif est d’arriver à 3 000 appareils connectés en trois ans, tous services confondus, avec la même logique qu’aujourd’hui : l’idéal est d’avoir les données de maintenance, qui permettent le service le plus riche, mais aussi les données de vol. Sur une flotte de 12 000 appareils, dont beaucoup d’ancienne génération, c’est une ambition assez forte.

A l’image du boitier Fomax d’Airbus Commercial Aircraft, est-ce que vous travaillez sur un module de récupération de données ?

Nous avons un partenariat avec une société de Safran, qui propose un boîtier que nous appelons la HBox. C’est une solution de collecte de données sur des machines qui ne sont pas équipées d’Helionix. Elle est déjà présente sur plusieurs centaines machines. Nous voulons promouvoir ensemble cette solution, très accessible en prix, pour équiper les machines qui ne disposent pas de systèmes de collecte de données aujourd’hui.

Sur la partie militaire, où en êtes-vous de la mise en place de SmartForce ?

Plusieurs éléments se mettent en place. Nous avons déjà développé un certain nombre d’algorithmes qui vont pouvoir fonctionner aussi bien sur des données militaires que civiles. Il faut désormais que nous mettions au point la plateforme d’hébergement avec Airbus Defence & Space.

Nous savons qu’il y a un intérêt important de nos clients français, allemand et espagnol pour développer ces systèmes, ainsi qu’un certain nombre de clients étrangers. Les discussions commencent pour déterminer quelles seront leurs attentes et la façon de gérer les flux de données, ce qui va prendre un petit peu de temps.

Comme ce sont des clients importants avec des besoins spécifiques, nous allons faire du sur-mesure. Néanmoins certaines briques de service existent déjà, et à partir du moment où nous allons avoir les données nous pourrons avancer rapidement. Certaines solutions pourront d’ailleurs être communes entre des plateformes à voilure fixe et à voilure tournante, entre l’A400M et certains hélicoptères par exemple.

LA NEWSLETTER QUOTIDIENNE

L'essentiel de l'actualité aéronautique directement dans votre messagerie.

Désabonnement à tout moment grâce au lien de désinscription en bas des e-mails. Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Merci de vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire de messages indésirables pour confirmer votre inscription à nos newsletters.

Mots clés : Airbus Helicopters

À lire également

Le Prix Femmes de l’Aéro et du Spatial présente ses 26 finalistes

21 novembre 2025

Elles ont été nombreuses à répondre présentes à la première édition du Prix Femmes de...

© Oodrive

Oodrive Work, sécuriser et garantir la souveraineté des échanges dans l’aéronautique

20 novembre 2025

Quand des institutions ou des entreprises doivent partager à distance des documents contenant des données...

Copyright Airbus Helicopters

Airbus Helicopters : Le Maroc finalise sa commande d’hélicoptères H225M Caracal à Dubaï

18 novembre 2025

Les Forces Royales Air marocaines (FRA) seront bien opératrices de l'hélicoptère H225M Caracal. Le Maroc...

L'actualité aéronautique en continu

Air Astana veut encore plus de monocouloirs de la famille A320neo d’Airbus pour poursuivre sa croissance

21 novembre 2025

Ethiopian Airlines choisit les sièges affaires de Collins Aerospace pour ses A350 et 737 MAX

21 novembre 2025

Le Prix Femmes de l’Aéro et du Spatial présente ses 26 finalistes

21 novembre 2025

Air France-KLM et Lufthansa expriment leur intérêt pour TAP Air Portugal

20 novembre 2025

Daher crée une filiale aux Emirats arabes unis

20 novembre 2025

Le Livre Blanc

Où exporter en 2025 ?

Téléchargez le nouveau livre blanc « Où exporter en 2025 ? » pour les entreprises aéronautiques et spatiales

BUSINESS FRANCE

La sélection de la rédaction

Photo Copyright Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Emirates au cœur de toutes les attentions au salon aéronautique de Dubaï

17 novembre 2025
Photo Copyright Le Journal de l'Aviation

Etihad Airways bien engagée sur une nouvelle période de croissance

16 novembre 2025
Photo Copyright Le Journal de l'Aviation

La supply chain de l’industrie aéronautique et spatiale française dépasse ses niveaux pré-pandémiques

13 novembre 2025
© Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Transavia France reçoit son premier Airbus A320neo avec sa nouvelle livrée

5 novembre 2025
Photo © Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

La taxation punitive de l’aviation d’affaires française plonge le secteur dans une crise existentielle

5 novembre 2025
  • Qui sommes-nous ?
  • Nous contacter
  • Partenaires
  • Mentions légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • Cookies

Copyright © 2025 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

ESPACE ABONNÉ

Connectez-vous pour avoir accès à tous les articles payants du Journal de l'Aviation.

Mot de passe oublié ?

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre identifiant ou adresse e-mail. Vous recevrez un lien par e-mail pour créer un nouveau mot de passe.

SE CONNECTER
Le Journal de l'Aviation se soucie de votre vie privée
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
  • Gérer les options
  • Gérer les services
  • Gérer {vendor_count} fournisseurs
  • En savoir plus sur ces finalités
Gérer les préférences
  • {title}
  • {title}
  • {title}
No Result
Voir tous les résultats
  • SE CONNECTER
S'ABONNER
  • Toute l’actualité aéronautique
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
  • Décarbonation de l’aviation
  • Les Éditos
  • Les Focus
  • Les Interviews
  • Les Reportages
  • Les Podcasts
  • Le Prix des Femmes de l’Aéro & du Spatial

Copyright © 2025 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.