Nouvelle semaine pour le programme F-35 Joint Strike Fighter de l’avionneur américain Lockheed Martin. Au menu : Quelques annonces du côté industriel et une nouvelle polémique aux Pays-Bas.
Départ chez Lockheed Martin. L’avionneur, chargé du programme de futur chasseur de cinquième génération F-35, a annoncé le 19 octobre la livraison du second exemplaire destiné à la Grande-Bretagne. L’appareil, un F-35B immatriculé ZM 136, a rejoint son « compatriote » à la BA d’Eglin. Il a été accompagné dans son vol de la BAN de Fort Worth Joint Reserve vers la BA d’Eglin par le onzième exemplaire de F-35B destiné à l’US Marine Corps, BF-16, lui aussi livré le même jour.
Deuxième annonce de Lockheed Martin, le 22 octobre, annonçant qu’un F-35A a largué son premier missile AIM-120 AMRAAM (Advanced Medium-Range-Air-to-Air-Missile) le 19 octobre. Le missile a été tiré par l’exemplaire AF-01 CTOL au-dessus du complexe militaire de l’US Navy de China Lake, en Californie, trois jours après le largage d’une bombe GBU-31, au même endroit.
Direction Israël à présent. Selon le site internet Israel Defense, des négociations seraient en cours pour la commande d’un second lot de F-35, tout comme la possibilité pour Israel Aerospace Industries de fabriquer, sur le territoire israélien, des ailes de F-35. Aucune décision n’a pour le moment été annoncée, les discussions étant visiblement assez ardues entre IAI et Lockheed Martin.
Et pour finir, un détour par les Pays-Bas, où le remplacement des F-16 par des F-35 fait toujours autant débat. Un récent rapport de la Cour des comptes fait état des décisions importantes qui attendent le ministère de la Défense, afin de conserver des capacités opérationnelles décentes.
En effet, un rapport a été dévoilé le 24 octobre, considérant les trois options qui s’offrent aux Pays-Bas concernant le renouvellement de la flotte de F-16. La première option consiste à continuer la participation dans le programme F-35 ; la seconde prévoit le retrait de la phase de test du programme F-35 et enfin, la troisième option consiste à se retirer totalement du programme.
En ce qui concerne la première option, il s’avère impossible pour les Pays-Bas de se procurer 58 ou 68 F-35 avec une enveloppe de 4,05 milliards d’euros. La suggestion du ministère de la Défense de commander 56 JSF reviendrait à devoir redéfinir les objectifs opérationnels, à effectuer moins de missions, qui devraient également être plus courtes.
La seconde option est inenvisageable pour la Cour des comptes, car un retrait de la phase de test serait trop désavantageux pour les Pays-Bas, en termes de coûts et de planning.
Enfin, la troisième option, le retrait total du programme, une solution uniquement possible si les Pays-Bas reconsidèrent leurs objectifs. Cependant, même avec un « achat sur l’étagère » d’autres avions de chasse, le budget alloué à l’entretien des F-16 augmenterait considérablement. Avec un projet de retrait du service actif des F-16 entre 2016 et 2024, un retard dans la livraison de F-35 serait « fatal » aux capacités de chasse du pays et occasionnerait des frais supplémentaires importants