Le retrait d’Abou Dhabi du capital de Gulf Air, décidé en septembre et effectif au mois de mars, ne devait rien changer à la stratégie de la compagnie arabe. Cependant, il ne restera que deux actionnaires et deux hubs au lieu de trois : la donne est modifiée de fait. Un plan triennal a donc été élaboré et succinctement présenté le 6 février pour donner les grandes lignes de ce que sera l’histoire de la compagnie dans les trois ans à venir. Lancé en mai 2006, il vise tous les domaines : de la flotte aux services en passant par la structure même de la compagnie aérienne.
Car la première mesure est la recapitalisation. Essentielle à cause de la perte d’un actionnaire qui possédait le tiers de la compagnie, celle-ci est cependant soumise à l’approbation des deux gouvernements des Emirats Arabes Unis impliqués, c’est-à-dire Bahreïn et le sultanat d’Oman.
Le retrait du hub d’Abou Dhabi va ensuite permettre à la compagnie de Manama de simplifier son réseau. En effet, les appareils de Gulf Air devaient jusque là passer autant que possible par les trois hubs, ce qui rendaient les connexions et les attributions de créneaux très complexes. Si Abou Dhabi restera une destination du réseau de la compagnie, les vols s’y rendant seront réduits, ce qui améliorera leur ponctualité et l’efficacité des correspondances. Gulf Air devrait donc y gagner au niveau des coûts d’exploitation.
Mais surtout, la flotte va être renouvelée. La compagnie planifie de remplacer neuf Boeing 767 vieillissants et d’investir pour cela 900 millions de dollars dans les nouveaux appareils. La commande devrait être passée dans le courant du mois de mai mais Gulf Air n’a pas encore communiqué son choix. Les autres appareils devraient également connaître une remise à neuf. Enfin, la compagnie prévoit de mettre à jour sa gamme de produits. En attendant les précisions qui devraient être communiquées ultérieurement.
