Moins de deux ans avant l’accueil des étudiants, l’Estaca, école d’ingénieurs spécialisée dans les transports et la mobilité durable, a planté le premier arbre de son futur campus situé à Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines.
C’est sous un ciel gris que l’école d’ingénieurs postbac Estaca a planté le premier arbre de son futur campus à Montigny-le-Bretonneux (78), près de Saint-Quentin-en-Yvelines, le 15 novembre dernier. Les deux bâtiments qui composeront le futur campus seront livrés en mai 2015, pour un premier accueil des étudiants prévu pour la rentrée de septembre 2015.
L’Estaca quitte son site de Levallois-Perret (92) pour s’installer à Saint-Quentin-en-Yvelines pour notamment se rapprocher des grandes entreprises des transports et des laboratoires de recherche, d’universités… implantés au sein du cluster de Paris-Saclay, écosystème de recherche, de formation et d’entreprises situé dans l’ouest francilien.
À horizon 2020, Paris-Saclay devrait compter 12 000 chercheurs et 31 000 étudiants. En ce qui concerne l’enseignement, l’Estaca a déjà noué des partenariats avec l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de grandes écoles installées sur le plateau de Saclay, dont Supélec.
Les travaux de construction du nouvel établissement ont été lancés en août dernier. Ils sont réalisés par Sodéarif, filiale de Bouygues Construction. Le futur campus devrait s’étaler sur environ 11 150m². Propriétaire du terrain et des murs, l’école d’ingénieurs des transports a bénéficié du soutien des collectivités territoriales pour financer les travaux, évalués à 50 millions d’euros. La vente du site de Levallois-Perret (5 000m²) a servi en partie à l’achat du terrain.
Une préouverture en 3D
L’Estaca a profité de la cérémonie de plantation du premier arbre pour présenter à la presse les bâtiments en 3D de son futur campus. La maquette virtuelle a été réalisée par deux étudiants de l’école : Louis Brault, qui a conçu l’extérieur, et Priscille Maurage, qui a effectué l’intérieur. À l’occasion d’un stage de 4 mois chez Bouygues Construction, ces étudiants de 5e année des filières aéronautique et spatiale ont développé deux applications, dont la première permet de visiter le futur site en 3D (vues de l’intérieur et de l’extérieur). La seconde application, plus innovante, permet de visualiser les futurs bâtiments en 3D, en taille réelle, directement sur le chantier. Ce dernier outil de réalité augmentée représente une première mondiale dans le secteur de la construction, selon l’Estaca.
Les étudiants n’ont rien laissé au hasard dans la conception virtuelle des bâtiments, puisqu’on peut par exemple visiter les salles de classe, l’auditorium (capacité d’accueil de 300 places assises), ou encore se promener dans le parking… Vu de l’extérieur, le bâtiment supérieur rappelle un train en marche. « La structure globale du campus évoque la mobilité, le mouvement, la fluidité, la vitesse… », explique Pascale Ribon, directrice de l’Estaca.

Démonstration de l’application de réalité virtuelle permettant de visualiser le bâtiment en 3D directement sur le chantier
Nouveaux locaux, nouvelles formations
Développer la recherche appliquée, développer et diversifier la formation font notamment partie des objectifs de l’Estaca une fois qu’elle sera installée à Saint-Quentin-en-Yvelines. Des Mastères Spécialisés (MS) devraient ainsi voir le jour, comme le MS maintenance aéronautique, proposé à ce jour sous forme de spécialisation en 5e année.
Le futur site francilien de l’école aura une capacité d’accueil de 1 500 étudiants. À Levallois-Perret, l’Estaca compte actuellement 1 000 étudiants. Ce chiffre devrait évoluer pour atteindre les 1 100 étudiants à la rentrée de septembre 2015. « On va monter en puissance petit à petit », précise Pascale Ribon.
Par ailleurs, aucun logement étudiant n’a été prévu dans le nouveau campus. Toutefois, Pascale Ribon assure que des partenariats sont en cours de négociation avec des bailleurs de logements étudiants dans les environs de Saint-Quentin-en-Yvelines.
| Les dates clés du projet
2008 : premiers contacts entre Estaca et Sodéarif |
