L’aéroport d’Ibaraki est à Tokyo ce que Beauvais-Tillé est à Paris. A la différence qu’il ne parvient pas à attirer les foules. La plateforme vient à peine d’être inaugurée, le 11 mars, qu’elle est déjà devenu le symbole de la propension du gouvernement japonais à jeter l’argent public par les fenêtres.
Destinée à devenir le troisième aéroport de Tokyo, la plateforme d’Ibaraki est sûre de ne pas connaître les problèmes de congestion de Narita et Haneda. Elle n’accueille pour le moment qu’une seule liaison, un vol originaire de Séoul réalisé par Asiana Airlines. Une seconde route sera inaugurée en avril : Skymark Airlines reliera Ibaraki à Kobe.
L’aéroport d’Ibaraki est situé à 80km au nord-ouest de Tokyo, sur la base militaire Hyakuri, et compte deux pistes parallèles de 2 700m de long. Il a été conçu comme un terminal low-cost et offre quatre places de stationnement, trois pour des monocouloirs ou des jets régionaux et une pour des appareils de type Boeing 767 ou Airbus A300. Aucune passerelle n’est disponible.
Le terminal couvre une surface de 7800m². Il est composé de deux étages, les départs et les arrivées se faisant au même niveau. La plateforme devait initialement pouvoir accueillir 800 000 passagers par an.