Ils étaient quatre, il n’en reste plus que deux. Abou Dhabi suit la même voie que le Qatar en 2002 : il se retire de Gulf Air, la compagnie des Emirats Arabes Unis, pour se consacrer à Etihad Airways, sa propre compagnie créée en novembre 2003.
Cette décision, annoncée le 12 septembre, a été examinée et approuvée le 13 septembre par le Conseil d’Administration de Gulf Air. A cette occasion, le royaume de Bahreïn et le sultanat d’Oman ont réaffirmé leur soutien total à la compagnie basée à Manama et leur volonté de partager le capital de façon paritaire.
Le retrait devrait être effectif dans les six mois à venir. Gulf Air aura alors affaire à une concurrence encore accrue, qui lui a causé bien des soucis ces dernières années. Deux compagnies récentes, Qatar Airways et Etihad, se positionnent sur son propre marché, dans l’ombre imposante d’Emirates, basée à Dubaï.
Déficitaire depuis 2001, la compagnie au faucon a été à nouveau bénéficiaire en 2004, à la suite d’un plan de restructuration de trois ans. Si Gulf Air et les chefs d’Etat des deux Emirats comprennent la volonté d’Abou Dhabi de s’investir dans sa nouvelle compagnie, ils la regrettent d’autant plus qu’elle pourrait remettre en question l’avenir du transporteur.
Son Président, James Hogan, a affirmé que cette décision ne changerait rien à la stratégie commerciale de Gulf Air. Le réseau à trois hubs, avec ses correspondances complexes, s’en trouvera certes grandement simplifié, mais les capacités financières de la compagnie permettront-elles de lutter efficacement contre le développement démesuré de ses voisins ?