IAG se démarque de ses concurrents. Le groupe formé par British Airways et Iberia a publié des résultats semestriels positifs le 29 juillet, aussi bien au niveau de résultat opérationnel que du résultat net.
Avec un chiffre d’affaires en hausse de 17,9% à 7,8 milliards d’euros, IAG est parvenu à retrouver un résultat opérationnel positif sur le semestre, à 32 millions d’euros. Son bénéfice net a quant à lui atteint 71 millions d’euros, une exception quand les autres majors sont toutes déficitaires.
Willie Walsh, le CEO d’IAG, a indiqué que si le groupe avait bénéficié d’une comparaison favorable par rapport au premier trimestre 2010 en raison de la suspension des vols après l’éruption du volcan islandais, les tendances restaient plutôt positives. Ses capacités se sont bien adaptées à la demande, croissant de 11,7% pour une hausse de 15,7% du trafic.
Les synergies de la première année de formation du groupe vont également porter leurs premiers fruits. Des économies ont déjà été réalisées par le groupement de certaines dépenses (assurance, handling) et par la simplification du secteur cargo en une seule activité.
IAG est donc plutôt optimiste pour son bilan annuel. Le groupe s’attend à une hausse importante de son chiffre d’affaires et à une amélioration de ses recettes et de ses coûts unitaires. Le secteur long-courrier reste stable et caractérisé par la force du trafic Premium.
Au contraire, le segment court et moyen-courrier reste fortement concurrentiel, d’autant que la situation économique de l’Europe n’est pas au meilleur fixe. Le groupe estime également à 90 voire 100 millions d’euros l’impact des crises au Japon, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Le carburant reste toutefois pour IAG la principale préoccupation de l’année, avec une facture qui devrait s’élever à 5,2 milliards d’euros. Au premier semestre, l’impact de la hausse du prix du pétrole a été compensé à 50% par l’amélioration du chiffre d’affaires. Mais une telle performance risque d’être difficile à réaliser au second.