Les efforts de Martinair n’ont pas suffi. La compagnie néerlandaise a donc annoncé le 21 juin que, pour assurer l’avenir des ses activités, elle allait s’efforcer à restructurer son actionnariat et ses activités. Actionnaires, Conseil de Surveillance et de Direction se sont notamment mis d’accord pour adopter une structure à actionnaire unique, de préférence KLM.
Martinair va entamer sous peu les négociations pour être détenue à 100% par Air France KLM. Son actionnariat est en effet partagé à parts égales entre le groupe franco-néerlandais et le groupe maritime danois AP Moeller-Maersk. KLM avait déjà tenté de racheter les 50% des parts de Martinair qui lui manquaient mais l’accord avait été bloqué par la Commission Européenne en 1998.
La compagnie néerlandaise a également entrepris l’examen de ses activités. Si elle n’a pas encore tout passé en revue, elle a déjà fixé le sort des ses opérations principales. L’activité cargo sera maintenue. Elle est en effet en bonne santé et bénéficie d’une solide réputation. C’est d’ailleurs le principal intérêt qu’avait KLM dans la compagnie il y a dix ans.
Le long-courrier est en difficulté mais possède le potentiel nécessaire pour être maintenu. Il va cependant devoir faire des progrès drastiques s’il veut être viable à long terme. En revanche, Martinair ne laisse aucune chance à ses opérations court-courriers et se retire du marché. Les coûts unitaires y sont trop élevés et tout effort de redressement a des risques de s’avérer vain en raison de la très forte compétition qui y règne.
Martinair dessert aujourd’hui près d’une cinquantaine de destinations, en Amérique du Nord, aux Antilles et en Europe méditerranéenne. Sa flotte est composée d’une vingtaine d’appareils répartis entre Boeing 747, MD-11, tous en configuration cargo ou combi, B767 et A320.