Personne n’y croyait plus. Marsans et le gouvernement argentin seraient sur le point de s’entendre pour nationaliser Aerolineas Argentinas. Les deux parties auraient conclu un accord préliminaire le 11 février qui, s’il est concrétisé, mettrait fin à plusieurs mois de guerre juridique.
Comme le désirait l’Argentine, Aerolineas Argentinas redeviendrait une compagnie nationale sans que Marsans, son actuel propriétaire, touche aucune compensation. En revanche, la position du gouvernement s’est adoucie. Alors qu’il envisageait une saisie pure et simple du transporteur, votée par les députés en décembre dernier, il pourrait maintenant reprendre une partie du contrat que Marsans avait passé auprès d’Airbus en novembre.
Le groupe touristique espagnol récupèrerait initialement 150 millions d’euros qu’il a déjà versé à l’avionneur comme acompte. L’Argentine assumerait par la suite la totalité du contrat échéant à Aerolineas Argentinas, soit quarante appareils sur les soixante et un commandés, comprenant des A330 et des monocouloirs de la famille A320.
Reste à signer un accord. Ce n’est que lorsque cela sera fait que Marsans retirera sans plainte contre le gouvernement.
Quelques jours auparavant, l’Argentine avait acquis douze Boeing 737-700. Six d’entre eux, loués auprès de GECAS, viennent de la flotte de SkyEurope et quatre de celle d’easyJet.