Les multiples projets d’acquisition de Lufthansa approchent de leur dénouement. L’Union Européenne a approuvé son rachat de Brussels Airlines sous certaines conditions le 22 juin. La compagnie allemande a également conclu un accord à l’amiable avec Michael Bishop au sujet de bmi mais attend toujours une décision pour Austrian Airlines.
En ce qui concerne Brussels Airlines, la voie est ouverte. L’UE accepte le rapprochement si Lufthansa applique les propositions qu’elles avait formulées, à savoir abandonner certains créneaux sur les liaisons où la concurrence pourrait pâtir de l’accord : celles depuis Bruxelles vers Francfort, Munich, Hambourg et Zürich.
Le même jour, Lufthansa a annoncé qu’un accord avait été conclu avec Michael Bishop, l’actionnaire majoritaire de bmi, sans que les deux parties aient à passer devant un tribunal. Celui-ci a reconnu que certaines conditions n’était pas remplies pour obliger Lufthansa à acquérir les 50% + une action qu’il détient. Satisfaite, la compagnie allemande doit en échange s’acquitter de 175 millions de livres (207 millions d’euros) pour le dédommager de ne pas avoir pu exercer son option.
Les 50% + une action de Michael Bishop vont être acquis par une société britannique baptisée LHBD pour 48 millions de livres (56,75 millions d’euros) le 1er juillet. Lufthansa détiendra 35% de cette société. Lorsqu’elle aura obtenu les droits de trafic nécessaires, elle pourra en acquérir 100% et bmi deviendra alors allemande à 80%, les 20% restants appartenant à SAS. En attendant, elle reste britannique.
Il ne reste plus à Lufthansa qu’à régler le dossier Austrian Airlines. La Commission Européenne a récemment repoussé sa décision au 1er juillet sur le projet de rachat. Aux abois, la compagnie autrichienne a proposé de réduire sa flotte pour faire accepter le rapprochement. L’alliance avec Lufthansa pourrait en effet être sa seule chance de survie.